Depuis l’automne, les vols se multiplient dans les magasins du centre-ville. Toutes activités confondues, les enseignes sont à chaque fois visitées la nuit pour un maigre butin. Malgré le travail des gendarmes, l’inquiétude des commerçants grandit. Le maire ne décolère pas.
Une librairie, le cordonnier, un restaurant, l’épicerie africaine, un tabac-presse et même un primeur de fruits et légumes, la liste des commerces cambriolés à Figeac ces dernières semaines ne cesse de s’allonger. Pour ces enseignes qui ont pignon sur rue dans le centre-ville, le préjudice va bien au-delà du fond de caisse dérobé et des dégâts de leur porte d’entrée fracturée.
« Je suis écœurée » témoigne Camille Pezet, la gérante du restaurant végétarien de la rue Baduel, malheureusement visité samedi au petit matin. « J’avais une porte provisoire. Ils ont donné un grand coup de pied pour rentrer et ils m’ont pris tout le fond de caisse. Si j’avais su… » regrette la restauratrice installée depuis six mois à Figeac qui a perdu plusieurs centaines d’euros de recette. La commerçante a porté plainte et fait les démarches nécessaires auprès de son assurance. Lundi, elle n’a pas pu ouvrir comme d’habitude. Une journée de perdue qui s’ajoute au préjudice déjà subi.
« Tout le monde se demande un peu qui sera le prochain »
Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Figeac. Comme à chaque fois, les constatations d’usage ont été réalisées. Sur le terrain, les investigations se poursuivent activement pour retrouver le ou les auteurs des faits. Pour certains commerçants, cette vague de cambriolages qui a démarré à l’automne est une vraie source d’inquiétude. « Tout le monde se demande un peu qui sera le prochain » ironise Guillaume Cassair, coprésident de l’association des commerçants Figeac cœur de vie. « On entend parler de certains cambriolages mais les derniers ne concernent pas nos adhérents alors on n’a pas forcément d’information sur ce qui s’est passé » explique le commerçant figeacois qui incite à la prudence. « On fait surtout de la prévention. On voit aussi beaucoup de démarchage en ce moment, des sociétés qui viennent vendre des caméras. Beaucoup ont décidé de s’équiper ».
Dans ce contexte, l’extinction nocturne de l’éclairage public fait débat. Certains n’hésitent pas à faire un lien direct entre cette mesure prise par la ville dans le cadre d’un plan de sobriété énergétique en octobre dernier et la série noire de cambriolages. « L’allumage de l’éclairage, même toute la nuit, ne résoudra rien. Des cambriolages avaient lieu avant ça » répond le maire, André Mellinger, en colère. « Je compatis avec ces commerçants. Je suis très agacé par cette situation. Ces voleurs tournent depuis trois mois, on dirait que c’est comme un jeu pour eux. Ça empoisonne la vie. Il me tarde que les gendarmes mettent la main dessus ».
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