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A Gacé, Madeleine Garnier a fêté ses 100 ans, c’est « un trésor et une chance »

Madeleine Garnier a fêté ses cent ans le
Madeleine Garnier a fêté ses cent ans le 24 janvier ©Le Réveil Normand

Les représentants de la mairie de Gacé (Orne) sont venus la veille lui souhaiter son anniversaire et lui offrir un bouquet de fleurs. Un moment musical à l’accordéon a également eu lieu. 1923 à 2023… Que d’années parcourues, avec des joies, des peines, des évènements importants…

« Avoir 100 ans est vraiment une étape importante ! C’est un âge où l’on organise généralement une belle fête avec les membres de la famille. Car avoir 100 ans, c’est un trésor et une chance. Aujourd’hui encore, rares sont les personnes qui arrivent à attendre ce bel âge », confie la centenaire qui a présenté le déroulé de sa vie.

La peur de la guerre

Naît le 21 janvier 1923 à Saint-Evroult-de-Montfort au lieu-dit La Rivière, les parents de Madeleine Garnier étaient propriétaires de la ferme du calvaire située sur la route de Vimoutiers à deux kilomètres de Gacé. 

Mon père Edmond Chérel était veuf d’un premier mariage et avait 3 enfants que ma mère a élevés quelques années. Ma mère, Léa Valembras, et lui se sont mariés à Saint-Evroult-de-Montfort le 26 novembre 1912. De leur mariage est née Andrée le 27 mai 1919 et moi Madeleine le 21 janvier 1923.

Madeleine Garnier

« Mes parents travaillaient dur et nous avons eu, toutes les deux, une bonne éducation. Nous étions bien élevées, mais la vie était difficile. Je garde un profond respect pour mes parents encore aujourd’hui » explique la centenaire.

Après son certificat d’études, Madeleine a été placée chez un charcutier à Gacé, « je rentrais à la maison le dimanche voir mes parents ».

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Et puis, la guerre a commencé.

« Au début de l’année 1940, les Allemands sont rentrés en Belgique puis peu de temps après en mai, ils sont arrivés en France. Le début d’une longue période de peur et d’angoisse avec les bombardements et toutes les informations vraies ou fausses qui circulaient sur les atrocités qu’ils commettaient sur leur passage ».

Durant cette période, Madeleine Garnier retourne chez ses parents pour s’abriter.

A la campagne, dans notre ferme, nous avions la chance de manger à notre faim ou presque, mais la peur était bien présente.

Madeleine Garnier

Le 8 mai 1945, « la guerre s’est terminée, nous avions le sentiment d’être miraculés » raconte la centenaire. « Les prisonniers sont rentrés et parmi eux, le gendre d’un voisin que sa femme n’avait pas attendu ».

En 1946, Robert Letertre demandait Madeleine en mariage. « Nous nous sommes mariés le 5 juin 1947 à l’église de Saint-Evroult-de-Montfort ».

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C’est à Laleu que Madeleine et son mari débutent leur vie de famille. « Nous avons eu quatre enfants très rapprochés : Nicole, Michel, Jean-Claude et Joël ».

Une mère de famille « fière » de ses enfants, des familles qu’ils ont construites et de leurs parcours professionnels. « Je remercie la vie de les avoir gardés près de moi jusqu’au aujourd’hui ». 

En 1964, Madeleine quitte Robert Letertre, « une période difficile pour les enfants et pour moi ». Leur vie a continué à Coulonges où elle a rencontré André Garnier.

« Il était veuf et avait une fille, Janine. Nous nous sommes mariés en 1966 et avons eu notre fille, Nathalie ».

Des moments difficiles

Malheureusement, André décède le 4 novembre 1970 d’un accident de voiture, « cette nouvelle page de ma vie s’est effondrée ». 

Je restais seule avec Nathalie à élever et pour elle et mes autres enfants, j’ai surmonté mon chagrin.

Madeleine Garnier

Durant cette période, ses enfants lui ont été d’un grand soutien. « Ils m’ont aidé à m’installer à Gacé pour me rapprocher de ma sœur » et depuis elle n’a jamais quitté la commune, « j’y suis depuis 1971 ».

« Mon appartement est devenu ma sécurité et mes animaux de compagnie, chiens et chats, mes remèdes et mon bonheur ! Notre vie a continué un peu plus paisiblement ensuite. J’ai élevé Nathalie du mieux que j’ai pu ».

Puis Madeleine Garnier a eu des petits enfants. « Adrien et Manon chez Joël, Cécile, Fabien et Nicolas chez Michel, Stéphanie, Peggy et Julie chez Nicole, Xavier et Caroline chez Jean-Claude et Clara chez Nathalie ».

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Une belle tribu que Madeleine est heureuse de connaître, « mon âge m’a permis de vivre l’arrivée de 13 arrière-petits-enfants », se réjouit-elle.

Sa vie à Gacé lui a permis de faire des rencontres. « Je pense à Marie, ma voisine, Nicole, mon aide ménagère et tant d’autres personnes ». Maintenant qu’elle se trouve en EHPAD, « je pense à ma famille et à ma vie de famille à chaque instant ».

A 100 ans, Madeleine reste optimiste, « malgré les difficultés de chaque jour et le fait de ne plus pouvoir vivre seule chez moi comme je l’aurais souhaité, avoir 100 ans reste un trésor et une chance ».

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