« On lâche rien ! On lâche rien ! » Animation inhabituelle devant la grille d’Idemia à Vitré, lundi 30 janvier 2023. Depuis la veille, les salariés sont mobilisés pour demander une hausse des salaires.
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70 personnes mobilisées
Ce lundi midi, malgré le petit crachin, près de 70 personnes ont répondu présent à l’appel de l’intersyndicale CFDT-FO. « Dimanche, 90 % des personnes en CDI étaient mobilisées. Même si cela fait peu de personnes, c’est un bon chiffre. Ce lundi, on était plus nombreux et les équipes de nuit se mobiliseront aussi de 22 h à 23 h », explique Alain Esnault, représentant de la CFDT.
Pourquoi les salariés sont mobilisés ?
Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), une grande partie des sites d’Idemia en France se sont mobilisés avec pour revendications principales : la hausse des salaires. Comme l’année dernière, le site de Vitré n’a pas échappé à la règle.
À Vitré, on a les plus faibles salaires d’Idemia France. Plus le temps passe et plus on se fait rattraper par le Smic. On nous a dit que l’entreprise se portait bien avec des résultats à deux chiffres, donc on pense qu’elle peut aider les salariés.
En plus de cette augmentation globale de 10 %, les salariés réclament une augmentation générale pour tous. « L’année dernière, on a négocié sans prendre en compte l’inflation, qui était moindre à l’époque. Lorsqu’on a voulu renégocier en prenant en compte cet aspect, comme certaines entreprises ont réussi à le faire, cela a été refusé chez nous. On aimerait que le contexte soit pris en compte, car pour de nombreux ouvriers, les fins de mois sont dures. »
Enfin, une troisième revendication est avancée : « On aimerait un plancher qui garantisse réellement aux salariés de mieux vivre les fins de mois. »
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Réunion jeudi à Paris
Six représentants du site de Vitré sont d’ailleurs partis à Paris pour continuer les négociations. La prochaine réunion avec la direction est prévue jeudi 2 février 2023. « On ne veut pas ternir l’image d’Idemia. On veut juste que les salariés vivent bien. Il y a quelques années, on a été entendu sur le bien-être dans l’entreprise, maintenant on veut être entendu sur la hausse des salaires », poursuit Alain Esnault.
Et quand on lui pose la question de la durée du mouvement, il reste évasif et renvoie la balle à sa direction : « Tout se fera en fonction d’eux et des décisions qu’ils vont prendre », termine le représentant de la CFDT.
