Par SudOuest.fr
Les enquêteurs ont pu entendre la jeune femme qui avait heurté un enfant, mercredi 8 février, sur le boulevard de la République
L’appel à témoins lancé par les policiers du commissariat d’Agen, jeudi 9 février, a porté ses fruits. La jeune conductrice de trottinette s’est présentée aux enquêteurs pour répondre à leurs questions.
La veille, vers 12 h 15, elle circulait boulevard de la République à Agen, juchée sur une trottinette électrique. Un enfant de cinq ans avait traversé la voie pour rejoindre sa maman au moment de l’arrivée du deux-roues. Sa conductrice n’a pu éviter le choc, et a percuté le jeune garçon, avant de chuter sur lui.
De retour chez lui, l’enfant s’était plaint de douleurs abdominales. Pris en charge par les pompiers, il a été héliporté vers le centre hospitalier de Pellegrin à Bordeaux en raison de lésions au foie. Ses jours ne sont pas en danger.
Investigations en cours
« La conductrice de la trottinette, ayant dans un premier temps voulu laisser ses coordonnées après l’accrochage mais sans succès, a été contactée grâce à l’appel à témoins diffusé dans la presse. Elle a pu s’expliquer sur cet accident, corroborant les premiers éléments de l’enquête, et n’étant pas au courant que l’enfant avait été blessé sérieusement. Les investigations se poursuivent et feront l’objet d’un examen par la justice lorsque l’ensemble des éléments seront réunis », précise un communiqué de la police nationale.
Si la partie piétonne du boulevard de la République est autorisée aux trottinettes et vélos, ces derniers doivent prendre en considération la présence des personnes à pied et adapter leur comportement de circulation en conséquence, notamment en régulant leur vitesse, rappelle les forces de l’ordre.
Les règles à suivre…
La Police nationale rappelle quelques règles en matière d’usage des trottinettes électriques ou EDPM (Engins de déplacement personnel motorisés), ces dernières étant considérées comme des véhicules à moteur à propulsion électrique, à la différence des vélos qui bénéficient uniquement d’une assistance électrique : la trottinette doit être assurée. En l’absence d’assurance, le conducteur peut être puni d’une amende allant jusqu’à 3 750 euros, voire de peines complémentaires.
En cas d’accident sans couverture d’assurance, un fonds de solidarité prendra en charge les frais engendrés mais se retournera contre le conducteur non assuré pour le remboursement des sommes engagées. L’âge minimum autorisé pour conduire un EPDM est fixé à 12 ans ; le transport de passager est interdit, sauf signalétique spécifique ; la circulation sur les trottoirs est totalement interdite ; les EPDM doivent être bridés à 25 km/h pour pouvoir circuler.
En cas de contrôle par les forces de sécurité intérieure, celle-ci peut être confisquée si elle n’est pas homologuée. Si le port d’un casque de protection n’est pas obligatoire, il est fortement conseillé la nuit ou les jours où la luminosité est faible, elle doit être équipée d’un éclairage adapté à l’avant et à l’arrière ; le port d’un vêtement rétro réfléchissant est également obligatoire ; l’usage d’écouteurs et/ou de son téléphone est interdit ; le respect du Code de la route est le même que pour tout autre conducteur avec les mêmes conséquences en cas d’infraction (alcoolémie, usage de stupéfiants…)
La Police nationale rappelle que cela n’arrive pas qu’aux autres et que des contrôles sont réalisés sur l’ensemble du territoire national concernant ces nouveaux moyens de locomotion.
