« La Journée Internationale des droits des femmes le 8 mars 2023 est l’occasion de rappeler que l’égalité des sexes dans la vie quotidienne, au travail, ce n’est toujours pas gagné ! », souligne Anne-Chantal Pauwels, pilote d’hélicoptère à l’aérodrome de Vannes-Meucon, ancienne pilote de rallye, formatrice etc.
Alors pour marquer cette journée des femmes, avec plusieurs de ses amies, elles ont décidé d’organiser une journée 100 % girly sur l’aérodrome de La Baule, dimanche 5 mars 2023, ouverte au plus grand nombre.
Question de reconnaissance
Cette journée consacrée aux femmes, quelques jours avant celle du -8 mars 2023, Journée Internationale des droits des femmes-se insère dans cette volonté de fêter victoires et acquis obtenus par les femmes, tout en faisant entendre certaines revendications visant à améliorer toujours et encore la situation des femmes, en terme de reconnaissance professionnelle, sociale, politique et même de loisirs etc.
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Elles n’osent pas toujours faire des trucs de mecs !
Pourquoi les femmes n’auraient-elles pas la possibilité de s’adonner à des activités sportives voire de loisirs plus largement pratiquées par les hommes ,
« Certes, elles n’osent pas toujours faire des trucs de mecs, piloter une voiture de sport, prendre le manche d’un avion. Alors pour mettre un terme à cet état d’inhibition, on leur offre le 5 mars, la possibilité de s’adonner à ce genre de délire, » confie la formatrice en pilotage de voitures de rallye, ayant exercé d’innombrables fonctions : co-pilote en rallye, pilote, directrice d’école de pilotage, mannequin, journaliste-reporter, pilote d’hélicoptère, auteure.
Inhibées du fait de notre société qui les a souvent laissées à la maison, les femmes ont pourtant largement autant de capacités que les hommes,
La formatrice n’hésite pas à faire référence à son propre parcours, mais aussi à son expérience d’instructrice en pilotage automobile.
« Tétanisées »
La plupart du temps, elles n’osent pas, ont le sentiment de ne pas être aptes à conduire un bolide mais lorsqu’elles s’en donnent la peine, tout en allant crescendo, elles pilotent largement aussi bien, voire mieux que les hommes,
La formatrice qu’elle est, a participé à plusieurs sessions de formation, notamment sur le circuit de Fay de Bretagne.
« Tétanisées au départ en prenant le volant de la voiture de leur conjoint – » je ne vais pas savoir comment m’y prendre – « elles s’en sortent admirablement bien : le truc, c’est qu’il faut oser, ne pas avoir peur pour prendre du plaisir, » confie Anne-Chantal, indiquant qu’il y a encore trop de clivages entre hommes et femmes.
« Elles font trop souvent ce que l’on attend d’elles, sont frustrées dans leur vie »
Trop souvent, elles font ce que l’on attend d’elles, sont frustrées dans leur vie, alors qu’il suffit simplement de s’armer de courage, faire preuve d’audace, en réalité, ne pas avoir peur de s’aventurer vers des domaines jusque-là inconnus.
Des propos confirmés par plusieurs des driver girls, à l’image de Stéphanie Calvez ou encore de Laurence de Araujo.
« Lors de la session organisée à Fay de Bretagne, nous étions pour le moins tétanisées à l’idée de mettre les mains sur le volant des voitures de sport de nos conjoints, mais cela s’est très bien passé, » confirment les deux femmes.
L’appréhension passée, on a découvert les possibilités, les capacités qu’offraient ces véhicules que l’on ne conduit plus aujourd’hui, de la même manière. Quant à nos conjoints, dans l’ensemble, ils sont restés sereins et ont même apprécié de nous savoir derrière le volant plutôt qu’à les regarder se divertir.
L’expérience vécue par ces femmes les a incitées à participer à cette première journée proposée dimanche 5 mars 2023 à La Baule.
« L’occasion d’être incitative auprès d’autres femmes qui pour le moment, n’osent peut être pas non plus franchir le pas, » appuie Laurence de Araujo, dont la fille de 23 ans s’est aussi installée derrière le volant.
Parenthèse de rêve et de bien être
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A La Baule, nous ouvrons l’aérodrome aux femmes exclusivement, ainsi qu’aux femmes en situation de handicap ou aux mamans d’enfants en situation de handicap, pour que la gente féminine puisse bénéficier d’une petite parenthèse de rêve et de bien-être,
« Nous sommes parties du constat qu’il y avait des femmes en forte représentation sur l’aérodrome de la Baule : Camille Marinello instructrice de pilotage avion, Valérie Rousseau dirige l’aérodrome et le gère avec Patricia et Sandrine. Moi, qui propose aussi des vols hélico dans ce secteur. »
On fera des runs et des freinages d’urgence
Ce dimanche 5 mars sera donc ouvert aux femmes. Elles pourront y essayer avion, hélico, mais aussi les voitures avec la présence des Mini Cooper de Nantes et Guérande.
La piste sera privatisée. On fera des runs et des freinages d’urgence,
Mobilisées pour que cette première édition du Girly day soit une réussite, la directrice de l’aérodrome Valérie Rousseau entend garder une place de choix pour les femmes en situation de handicap ou/et celles ayant un enfant handicapés, et qui se vouent corps et âme pour le soutenir, l’accompagner.
Elles n’ont guère le temps de prendre soin d’elles. Cette journée sera l’occasion de leur ouvrir nos portes, de leur favoriser l’accès à nos activités
Outre ces diverses possibilités de pilotage, un instant beauté sera offert avec la présence de l’école d’esthétisme de Saint-Nazaire. Plusieurs étudiantes viendront maquiller et masser les femmes qui le souhaitent. Les personnes souhaitant participer aux différents ateliers sont invitées à s’inscrire préalablement, sachant que l’aérodrome sera ouvert au public tout le dimanche.
Egalité professionnelle femme/homme : trop de freins
Promouvoir l’égalité professionnelle femme-homme, tel est le thème du séminaire proposé par la préfecture du Morbihan et la Chambre de commerce et d’industrie, mardi 7 mars à partir de 17h, à la Chambre de commerce et d’industrie à Lorient pour débattre des enjeux de l’égalité dans l’entreprise. Destiné aux acteurs économiques, ce séminaire se déroulera autour de trois tables rondes dans lesquelles interviendront des cheffes d’entreprise, des représentants de l’administration, des formateurs etc. Si les lois et décrets imposent l’égalité salariales, l’égalité professionnelle, la représentation équilibrée des femmes et des hommes, les freins sont encore nombreux pour arriver à l’égalité réelle.
En quelques chiffres*
L’écart des salaires entre les femmes et les hommes est de 17% en équivalent temps plein dans le secteur privé. Les femmes sont cantonnées dans quelques familles d’emploi. 15% des entreprises de moins de 20 salariés sont dirigées par des femmes et seulement 7ù des entreprises de plus de 1000 salariés (*Sources ministère du travail).
Pour participer au Séminaire sur l’égalité professionnelle, le 7 mars à la CCI du Morbihan, Lorient, s’inscrire sur le site internet: www.morbihan.cci.fr
