Alençon. Un élan solidaire pour Pascal, 57 ans, dont l’appartement a été ravagé par les flammes

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Bloqué sur son balcon, pris au piège entre les flammes, Pascal, 58 ans, a failli perdre la vie dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 décembre. Un incendie s’est déclaré vers 3 h du matin, dans son appartement, au sein du quartier de Courteille à Alençon (Orne).

À la rue

L’homme a pu être sauvé par les pompiers, en revanche, il a perdu l’intégralité de sa vie dans cet incendie qui a ravagé son logement. Souvenirs, papiers, meubles, carte bancaire… Et sans aide immédiate d’une assistante sociale, résultat d’un « bug de procédure ». 

Même si je ne le connaissais pas, je l’aurais aidé, on est des êtres humains après tout, on ne peut pas fermer la porte au nez des gens qui ont besoin d’aide.

Pascal aurait été à la rue vendredi soir, si les habitants de la ville n’étaient pas venus à son secours. 

Une chaîne d’entraide

Une voisine, Leila-Elodie a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. Sans ça, l’homme « aurait passé la nuit dans sa voiture et n’aurait peut-être pas survécu au froid ».

Leila-Elodie frappe alors « à toutes les portes ». Commerçants, voisins, habitants d’Alençon, chacun y a mis du sien pour offrir à Pascal un peu de réconfort dans son malheur. 

En tant qu’insuffisant rénal, Pascal devait également se procurer son traitement à la pharmacie, mais sans carte vitale ou carte bleue, cela aurait pu être bien compliqué ! La solidarité a été incroyable.

Leila-Elodie, une voisine

Des vêtements par ici, des chaussons par là, de l’aide pour l’administratif, l’assurance, la banque… Le Centre communal d’action sociale ou encore le Secours populaire ont eux aussi apporté leur aide.

Un lit pour quelques jours

Lydie, une habitante du quartier, propose de l’héberger. Grâce à elle, l’homme passera les trois nuits suivant l’incendie au chaud.

« La mairie est sur son dossier. Dès lundi, il sera logé dans un hôtel », assure Lydie. Et ce, pour neuf nuits au moins, grâce à son assurance.

Après, il devrait pouvoir retrouver un logement, mais il n’a plus rien pour le meubler.

Les deux femmes lancent une bouteille à la mer en direction des commerçants et des magasins de meubles.

Une cagnotte en ligne

Les deux femmes ont ouvert une cagnotte en ligne. Leur souhait : « que les choses bougent pour Pascal ».

Plus que jamais, l’homme qui a tout perdu en une fraction de seconde, « dont les photos de sa femme décédée », a besoin de soutien, tant financier que moral. « Il a vécu un traumatisme », rappellent les deux amies. « Il a du mal à dormir, il a des images qui reviennent, il n’a vraiment plus rien. »

Croire en l’humanité

La pêche étant une activité importante Pascal, elles comptent sur la générosité des Alençonnais pour espérer récupérer des articles de pêche et « remettre un sourire » sur les lèvres de celui qu’elles ne connaissaient pas, trois jours plus tôt.

L’homme a du mal à croire que cet élan de solidarité se soit mis en place, pour lui.

Cela lui fait « chaud au cœur », lui qui ne veut « déranger personne » et reste « stupéfait » par cette aide qu’il reçoit.

« Pour nous, c’est normal, ça peut arriver à n’importe qui, on n’est pas des héroïnes, juste des êtres humains », confient les deux habitantes de Courteille.

Lien pour la cagnotte Leetchi Solidarité pour Pascal.

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