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ALÈS Le photo-journaliste Stéphane Barbier sublime l’œuvre de Jean Carrière

Ce samedi 7 janvier avait lieu le vernissage de l’exposition « Jean Carrière, l’Épervier de Maheux et les Cévennes ». Elle est l’œuvre du photo-journaliste nîmois Stéphane Barbier et restera accrochée dans la galerie de la médiathèque Alphonse-Daudet d’Alès jusqu’au 31 janvier.

À l’occasion des 50 ans du prix Goncourt attribué à Jean Carrière en novembre 1972 pour l’Épervier de Maheux, au mois d’octobre dernier, Stéphane Barbier, photo-journaliste au quotidien Midi Libre, est parti dans les Cévennes sur les traces des personnages et lieux de ce roman. Le résultat de cette quête est exposé depuis ce vendredi 6 janvier dans la galerie de la médiathèque Alphonse-Daudet d’Alès.

Ce samedi après-midi, à l’initiative de l’association Le point de fuite, avait lieu le vernissage de l’exposition qui s’est tenu en présence de nombreux élus locaux, d’une cinquantaine d’invités et de l’épouse de l’auteur nîmois. « Après Nîmes, l’exposition fait naturellement étape à Alès », s’est réjoui Christophe Rivenq. Le président d’Alès Agglomération a profité de l’aubaine d’une assistance fournie en acteurs culturels pour rappeler que la littérature est « un art majeur » sur lequel il a « misé depuis des années ».

L’austérité des paysages de l’Épervier de Maheux est parfaitement retranscrite par l’exposition. (photo Corentin Migoule)

À ses côtés, son vice-président à la Culture a rendu un hommage appuyé à l’auteur dont le nom a « résonné dans le département et bien au-delà ». Surtout lorsque ce « romancier inconnu » publié chez un petit éditeur en 1972 a remporté le prix Goncourt avec L’Épervier de Maheux, récit d’une infime précision relatant la fin de la civilisation rurale des Cévennes. « En son temps, la noirceur du roman agacera des lecteurs, mais la splendeur littéraire du texte emportera tout », s’est souvenu Patrick Malavieille.

Contrairement à certains, le dernier nommé ne classe pas l’Épervier de Maheux dans la catégorie des récits « régionalistes » et le considère davantage comme « le sommet de la littérature existentialiste ». Par un questionnement habilement soumis à l’assistance, le vice-président de la Culture a merveilleusement résumé ce qui allait se jouer ce samedi après-midi : « Et si, à travers cette exposition, nous n’avions choisi qu’un prétexte pour voir Jean Carrière en grand, en profondeur, pour le voir pour ce qu’il est : un être d’exception, et le faire entrer définitivement au Panthéon de notre département ? »

stéphane barbier
Le photo-journaliste Stéphane Barbier dans ses oeuvres lors du vernissage de l’exposition. (photo Corentin Migoule)

Aussi « difficile » soit la tâche qui consistait à « passer après ça », la conseillère régionale Aurélie Génolher l’a accomplie en invitant tous les présents à « continuer d’être curieux de toutes les cultures ».  L’élue régionale, qui a récemment relu le roman 20 ans après une lecture adolescente, n’en a pas « pas compris les mêmes choses » mais est en mesure d’affirmer qu’« en termes de description, c’est extraordinaire ! » 

Après quoi, l’ancien éditeur de Jean Carrière s’est plongé dans ses souvenirs pour se rappeler d’une presse « enthousiaste » dès la sortie du roman en mai 1972. Quelques mois plus tard, lauréat du Goncourt, l’Épervier de Maheux battait tous les records de vente. Celui qui habitait alors Domessargues « en sortait célèbre et riche, mais gravement déprimé ».

Cévennes
Les Cévennes savent aussi être lumineuses. (photo CM)

Accompagné par le pianiste Raphaël Lemonnier au piano, lequel a lui-même « bien connu » Jean Carrière, l’éditeur a assuré une lecture musicale d’extraits du « chef d’œuvre » à l’issue de laquelle l’assistance a pu découvrir les plus beaux clichés du photo-jurnaliste Stéphane Barbier, lesquels ont la faculté de téléporter le public jusqu’au hameau de Mazel de mort, dans les terres glaciales et huguenotes si bien décrites dans le roman. À savourer jusqu’au 31 janvier. 

Corentin Migoule

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