Par Sudouest.fr avec AFP
Lundi 13 février, l’Opéra de la ville de Hanovre a suspendu son directeur de ballet, après qu’il a agressé verbalement et physiquement une journaliste, en la barbouillant notamment d’excréments de chien
Le directeur du ballet de Hanovre a été suspendu, a annoncé lundi l’Opéra de cette ville du nord de l’Allemagne, après avoir agressé une journaliste en lui barbouillant le visage avec des crottes de chien.
Dans une tribune publiée sur son site, le quotidien Frankurter Allgemeine Zeitung, employeur de la critique de danse agressée, raconte : « Samedi soir, en marge de la première du ballet « Glaube – Liebe – Hoffnung » (« Foi – amour – espoir », NDLR) […] le directeur du ballet de Hanovre, Marco Goecke, a attaqué d’abord verbalement puis physiquement notre critique de danse, Wiebke Hüster », écrit-il.
« Dans le hall de l’Opéra, le cinquantenaire Goecke s’est planté devant notre critique pour lui demander ce qu’elle venait faire à la première », poursuit le journal. Apparemment mécontent d’une de ses critiques passées, « il a d’abord menacé de l’interdire d’entrée, puis lui a reproché d’être responsable des annulations d’abonnements à Hanovre », continue la FAZ.
Ne se maîtrisant plus, « il a sorti un sac en papier rempli d’étrons d’animaux et a barbouillé à l’aide de ce contenu le visage de notre critique », ajoute le journal réputé pour son sérieux.
Une porte-parole de la police de Hanovre a confirmé qu’une plainte avait été déposée par une femme de 57 ans « parce qu’on lui avait barbouillé le visage avec des étrons de chiens ». Les excréments n’ayant pas été saisis, la police doit se baser sur les témoignages, a-t-elle précisé.
Cet « acte humiliant » est une « tentative d’intimidation contre l’observation libre et critique des arts », juge la FAZ.
Dans un communiqué diffusé lundi, l’Opéra de Hanovre a annoncé « suspendre avec effet immédiat » Marco Goecke de ses fonctions et lui a « interdit l’accès « de l’institution » afin de protéger le ballet et le théâtre de tout nouveau dommage ». M. Goecke est également « exhorté à présenter des excuses complètes dans les prochains jours ».
L’Opéra, qui s’est excusé auprès de Mme Hüster, a « profondément regretté que le public ait été dérangé par cet incident ».