
» Je faisais le social et le fiscal (…) j’ai fait tout ça de façon bénévole « , devant le tribunal du Mans (Sarthe) ce lundi 23 janvier 2023, un Sarthois de 72 ans, grand, élégant, bon pied bon oeil, se défend des accusations d’abus de confiance portées contre lui.
De 2013 à 2022, la justice accuse l’ancien cadre d’une banque, habitants sur le territoire de Sablé-sur-Sarthe, d’avoir arnaqué 277000 euros à des personnes à qui il avait promis de placer leur argent.
Des « services » après sa retraite
» Le processus d’abus de confiance était extrêmement simple « , selon les mots de la présidente du tribunal.
Le prévenu avait été le banquier des victimes et bénéficiait auprès d’elle un crédit certain, d’autant plus qu’il avait été directeur adjoint d’une agence bancaire dans une petite ville de la Sarthe.
Après sa retraite, ses anciens clients ont continué à le solliciter pour avoir des conseils financiers, ce qu’il n’a pas refusé. Il a convaincu ses » clients » âgés de lui signer des chèques en blanc pour placer leur argent ce qu’il n’a jamais fait en gardant l’argent pour lui.
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Accusées de recel
Deux personnes étaient également poursuivies avec le septuagénaire. Deux femmes: la femme du prévenu absente au tribunal et la maitresse du prévenu, elle présente.
La justice leur reprochait d’être des receleuses de l’argent que l’ancien banquier avait soutiré à ses « clients ».
Pour l’épouse, le fait que des sommes importantes avaient transité sur un compte bancaire joint. Pour la maîtresse le fait que de l’argent ait transité sur le compte bancaire de sa fille.
» Je n’en ai pas profité personnellement «
Tout au long de l’audience, le prévenu a expliqué qu’il avait agi par amitié sans motivations pécuniaires bien qu’il ait tout de même admis une reconnaissance de dette de plus de 30.000 euros…
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Appel
À l’issue d’une audience de plus de quatre heures, les deux coprévenues ont été relaxées. Quant au prévenu, il a été condamné à une peine mixte de 12 mois de prison dont 6 mois fermes sous bracelet électronique et 6 mois avec sursis probatoire de 2 ans. Il devra indemniser les victimes.
L’avocate de prévenu, Me Jennifer Neveu a fait appel de la décision.