
C’est une vague de fraicheur qui touche l’Aurore de Vitré athlétisme. L’ancien athlète de haut niveau Pierre Hervagault, accompagné des indéboulonnables Thierry Fesnoux et Arnaud Pigeon, veulent dépoussiérer l’image de l’athlétisme à Vitré.
« Depuis mon départ, j’ai remarqué qu’on n’avait pas beaucoup évolué en termes de visibilité et de manière d’entraînement alors que les effectifs ont grossi, surtout depuis le covid », constate l’ancien athlète de haut niveau, âgé aujourd’hui de 28 ans.
Salarié à l’Aurore, Pierre Hervagault a posé ses baskets pour prendre le rôle d’entraineur à plein temps : « On a plus de 300 personnes au sein de la section entre les activités multisports pour les plus petits, la marche nordique et l’athlétisme », s’enthousiasme-t- il.
Jeunes pépites
Planning, séances, plan d’entrainement… Avec ses deux fidèles acolytes, Thierry Fesnoux et Arnaud Pigeon, Pierre Hervagault essaye donc de chouchouter ses athlètes, avec un regard particulier sur ceux de la section demi-fond, sa discipline de cœur.
« Il y a un groupe de 14 athlètes très soudés et très attachés à leur club et à leur ville. Ils sont amis sur et en dehors de la piste. C’était l’un des objectifs aussi. Créer un vrai groupe d’entrainement. »
Et dans son vivier d’athlètes, Pierre possède quelques talents bruts :
On a Julien Leonard qui est devenu champion de France UGSEL sur 1000 mètres et qui est entré dans la liste ministérielle des sportifs de haut niveau après ses dernières performances. C’est vraiment une chance pour Vitré d’avoir un athlète comme ça, il faut s’en rendre compte.
D’autres noms sont également prêts à éclore comme Alexis Léonard, frère de Julien, et Ethan Lebret (demi-fond), Louise Bertel (triple saut), Aela Ignace (lancer du poids et saut à la perche), Tobias Hummel (lancer du poids)… et la liste peut encore s’allonger.

Problème de piste
Si tous les voyants sont au vert dans la vie du club et dans les résultats, un point noir tracasse toujours les membres de la section :
Les structures ne sont pas suffisantes à Vitré. Elles ne nous permettent pas d’aller plus loin alors que les talents sont là… Aujourd’hui, il y a des pistes partout. À Fougères, Cesson, Rennes, mais pas à Vitré. Et dans ce sport, les moindres détails sont importants.
Et Pierre Hervagault sait de quoi il parle. Lui-même étant parti très jeune à Paris pour parfaire ses entrainements et tenter d’atteindre les sommets : « L’athlétisme, c’est parfois ingrat. On peut très vite être en haut de l’affiche en faisant une bonne performance. Et puis, si on est moins bien pendant quelques mois, on retombe dans l’anonymat le plus complet. Les jeunes le savent. »
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Difficile recherche de sponsors
L’ancien champion de France espoir espère donc que la nouvelle génération d’athlètes vitréens puisse bénéficier des meilleures conditions. Mais la question des moyens revient toujours sur le tapis : « On a des jeunes qui arrivent au top. Ils ne peuvent pas faire mieux, ils sont parmi les meilleurs Français de la discipline et puis ils ne trouvent pas de sponsor, donc ils sont tout de suite freinés. »
On aimerait aujourd’hui que des entreprises vitréennes viennent soutenir nos athlètes et qu’elles soient fières de ces jeunes vitréens. C’est aussi une image de la ville.
Il prend alors l’exemple de Julien Léonard : « C’est un super gars. Les valeurs qu’il véhicule sont incroyables. Il s’entraine dur, sans jamais se plaindre. C’est une belle image aussi pour une entreprise vitréenne de soutenir un athlète comme lui. C’est aussi un paramètre qu’on cherche à développer. »
Les prochaines échéances arriveront rapidement pour les athlètes vitréens avec les pré-France le week-end du 18 et 19 février à Brest, avant les championnats de France à Callac les 4 et 5 mars. Avec une pluie de médailles pour l’Aurore ? On l’espère.