
La vitesse aide à garder l’équilibre. Charlotte Jeanne, 27 ans, en sait quelque chose. La spécialiste du sprint aime vivre « à mille à l’heure », sur la piste comme en dehors.
Depuis mon retour en Normandie, j’ai changé d’approche vis-à-vis du sport et de la performance. J’ai voulu faire du haut niveau en me concentrant uniquement sur l’athlétisme, mais je me suis rendu compte que pour m’épanouir, il me fallait un équilibre entre l’athlétisme, mon travail et mes projets personnels.
Partie en Belgique pour mener ses études de kiné en 2015, Charlotte Jeanne est rentrée quatre ans plus tard avec de nouveaux records personnels en poche et un rythme à trouver. Son activité professionnelle ne l’empêche pas de rester extrêmement compétitive. Bien au contraire. « Cela influe sur mon psychologique, et donc indirectement sur mes performances. Quand ça ne va pas à l’entraînement ou que tu as des pépins physiques, ça fait du bien de sortir du cadre de l’athlétisme. »
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« Grappiller encore quelques centièmes »
Au prix de cinq entraînements hebdomadaires, sa fréquence habituelle, Charlotte Jeanne est repassée sous la barre des 24 secondes sur 200 mètres, cet hiver. Elle a signé un chrono de 23s95 dans la salle d’Aubière le 21 janvier 2023.
Je suis satisfaite de mes performances de l’hiver. Je me rapproche tout doucement de mes records, en passant à nouveau sous les 24 secondes. J’aimerais finir en beauté cette saison hivernale en allant grappiller encore quelques centièmes ce week-end.
La Mondevillaise avait mis la barre très haut en 2017, à Gand (23s56). Elle n’aura probablement pas besoin de faire aussi bien pour grimper sur le podium des championnats de France Élite, ce dimanche 19 février 2023. Elle part troisième aux bilans nationaux. « On est plusieurs avec des chronos très proches, donc ça sera à la forme du jour et à la niaque. Ça serait vraiment incroyable de revenir avec un podium ! » Tout est envisageable à Clermont…
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