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Au collège de Manneville-sur-Risle, un dialogue autour de la sexualité

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Les quatre membres de l’association Safe Place avant leur intervention, jeudi dernier, auprès des collégiens de Manneville-sur-Risle. ©L’Éveil de Pont-Audemer/CL

Les 3es du collège Louise-Michel à Manneville-sur-Risle (Eure) ont fermé leurs manuels le temps d’une demi-journée pour parler librement de sexualité, jeudi 26 janvier 2023. Entre harcèlement, sexisme, pornographie, idées reçues ou héritées, il n’est pas toujours simple d’aborder sereinement la découverte de sa sexualité.

C’est après avoir vu le spectacle « À nos amours » de l’humoriste Sophia Aram que Fabienne Morytko et Sophie Moussier, professeures au collège Louise-Michel ont une idée : ouvrir le dialogue et sensibiliser les élèves à l’âge charnière qu’est la 3e.

L’année dernière, c’est au Théâtre L’Éclat que les élèves ont pris part à une discussion, luttant contre les stéréotypes et cassant les préjugés sexistes, lors de l’enregistrement en direct du podcast « Balance ton égalité ! » avec Sophia Aram. Cette année, les deux collègues décident qu’il est temps d’introduire ces paroles importantes dans l’enceinte du collège, où les 3es révisent leur brevet mais se préparent aussi à d’autres aspects de leur vie future.

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Fabienne Morytko contacte alors l’association Safe Place. Fondée en 2018, l’association est une plateforme encourageant la prise de parole autour des enjeux féministes et LGBTQIA+, et le lieu d’un dialogue libre et bienveillant. Ses membres interviennent régulièrement dans les collèges autour de thématiques comme le consentement ou les stéréotypes de genre, afin d’accompagner les adolescents dans leurs expériences personnelles.

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Les intervenantes ont échangé avec les collégiens de Manneville-sur-Risle. ©L’Éveil de Pont-Audemer/CL

Le plus important, c’est le consentement 

Ce jeudi, une discussion sans tabou s’engage dans les classes entre les élèves de 3e et quatre des membres de l’association, dont les deux co-fondatrices Lisa Dayan et Thaïs Klapisch. L’entrée en matière ? C’est le consentement. À ce sujet, les collégiens sont unanimes : « Il faut respecter les désirs de la personne en face de soi et que ça marche dans les deux sens », résume une élève.

Après cette piqure de rappel, les quatre membres de Safe Place prennent le temps de répondre aux questions, communiquées à l’avance et de façon anonyme, par les collégiens. « Est-ce grave d’avoir un petit pénis ? Des poils autour du vagin ? Est-ce normal d’avoir mal la première fois ? Comment prendre plaisir ? Donner du plaisir ? »

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Divers, les questionnements laissent toutefois entrevoir une même inquiétude chez les ados : celle de ne pas être dans la norme. Ce sera l’occasion pour l’association de déconstruire un certain nombre de stéréotypes ou attentes insensées, véhiculés en partie par la pornographie, et de rappeler que tous les corps sont différents, nos envies, nos désirs, également.

En matière de sexualité, sauf le respect de l’autre, il n’existe pas de règle ni d’obligation. Peu importe les circonstances, les attentes, il ne faut jamais forcer ou se forcer mais cultiver plutôt la bienveillance, sans oublier ce droit qui nous appartient à tous, à tout moment : celui de dire non.

De notre correspondante, Charlotte Lakits

Compte Instagram de l’association : @wearesafeplace / Et pour toute question, un site fait par les jeunes et pour les jeunes : commentonsaime.fr (avec un tchat anonyme et gratuit)

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