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Autoroute Toulouse-Castres : feu vert environnemental (avec quelques réserves)

L'autoroute A68, dans sa portion non concédée à Vinci, va être transférée par l'État à la Région Occitanie
La commission en charge de l’enquête émet un avis favorable pour les autorisations environnementales. (©Illustration / Adobe Stock)

L’autoroute Toulouse-Castres va-t-elle voir le jour ? La commission d’enquête chargée du dossier a émis un avis favorable sur la demande d’autorisations environnementales, jeudi 9 février. Mais quelques réserves subsistent. 

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Le péage, bien trop élevé 

Ce projet d’autoroute portée par Atosca devrait désengorger le bassin Castres-Mazamet et permettre une liaison rapide entre Toulouse et Castres. Une consultation publique s’est déroulée du 28 novembre 2022 au 11 janvier 2023, elle a recueilli plus de 6 000 contributions.

Le coût du péage reste la première réserve à cette future A69. « Le coût du péage sera réduit de 33% et comportera une modulation faisant que les 10 km des déviations de Soual et Puylaurens bénéficieront d’une réduction supplémentaire de 20%. Cela signifie que l’Etat et les collectivités devront contribuer davantage au financement du projet de telle sorte que l’équilibre financier d’ATOSCA soit préservé », est-il précisé dans le rapport d’enquête. 

L’Etat et les collectivités territoriales devront donc participer davantage au financement de l’A69. 

Un péage qui, pour rappel, s’élèvera à…17,6 euros aller/retour entre Castres et Toulouse avec l’inflation des prix en 2023. Un prix élevé « qui exclura les plus modestes et coûtera cher aux actifs », mentionne la commission. À cela s’ajoute toujours la fin de la gratuité des déviations de Soual et Puylaurens, alors qu’elles ont déjà été financées par les contribuables. 

Le futur tracé de l'A69.
Le futur tracé de l’A69. (©Capture d’écran rapport d’enquête)

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La commission d’enquête émet également une réserve sur « les conditions de circulation et la sécurité des riverains de la route de Puylaurens pendant les travaux du diffuseur de Verfeil », est-il précisé dans le rapport. 

Et l’environnement ? 

Une seconde réserve qui ne concerne pas… l’environnement, alors qu’une action d’Extinction Rébellion a eu lieu dans la matinée du lundi 13 février, quelques jours après la publication de l’enquête. 

La commission rend finalement un avis favorable, malgré un projet controversé et de nombreux points soulevés sur les terres agricoles, la flore et la faune sauvage potentiellement impactées par cette future A69.

À ce titre, la commission tend à préciser que les conséquences pour les humains « apparaissent prioritaires ». 

Exit, les inconvénients pour l’environnement dont la liste s’allonge : « le projet, qui favorise les déplacements en voiture et camions et consomme beaucoup de terres agricoles et naturelles ne va pas dans le sens de la règlementation en vigueur et ne concourt pas au respect de nos engagements internationaux en matière environnementale », est-il précisé par la commission. Certaines exploitations agricoles sont d’ailleurs compromises, tout comme la tranquillité autour de la zone de loisirs des étangs à SAÏX.

Des espèces de flore protégées, d’oiseaux, d’insectes ou encore de reptiles ou d’amphibiens sont aussi impactées significativement. Une compensation sera réalisée sur plusieurs hectares, mais ne pourra pas supprimer les impacts négatifs majeurs, comme « la consommation d’espaces, la coupure du territoire, l’impact paysager…. » ATOSCA chiffre le coût des mesures ERC mises en place à 88 millions d’euros HT pendant la phase travaux. 

La commission affirme qu’il n’y aura qu’un impact minime sur le site Natura 2000. Tout cela permet d’expliquer en partie les autorisations accordées. 

Des travaux pour mars

Le dossier est désormais entre les mains des préfets. Des projets d’arrêtés préfectoraux seront soumis à l’avis des Conseils départementaux de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), dans le Tarn et dans la Haute-Garonne.

Si le chantier voit le jour, il pourrait démarrer en mars et durera deux ans et demi pour une livraison fin 2025.

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