
Prisca Le Faucheur, 41 ans, vient de créer son auto entreprise, Ticafée, à Plounévez-Moëdec.
Comme j’ai un esprit créatif, j’ai décidé de créer ma marque Ticafée, inspirée de mon surnom Tica.
Elle propose des sacs à main personnalisés, des vêtements publicitaires et réalise des impressions directement dans les fibres à partir d’une photo, d’un dessin, etc.. S’y ajoute du flocage, à l’aide d’une imprimante textile et d’un peloteur de découpe.
« Tout est manuel. J’ai envie de garder ce côté artisanal. Le fait d’avoir investi dans ces machines me permet de composer mes propres créations, d’être dans l’originalité et de me démarquer du marché du textile », indique la passionnée de couture et d’art.
Une qualité qui touche toute sa famille : « J’ai une famille d’artistes. Chez nous, tout le monde dessine, peint, travaille le bois ou bricole. Surtout mon oncle, Marc Le Faucheur, bien connu dans le département pour ses créations. »
C’est même lui qui a fait les illustrations de ses sacs.
3 000 masques durant le Covid
La jeune femme a appris la couture en autodidacte :
J’ai commencé à coudre quand j’étais enceinte de mon fils, il y a 13 ans. Ensuite, il y a 5 ans, avec une amie, nous avons monté les Bobines du Trégor. J’adorais donner des conseils.
Arrive le Covid, période difficile durant laquelle de nombreux établissements sont confrontés à l’absence de protections contre le virus : « Ma tante, qui travaille en Ehpad, m’a demandé de confectionner des masques. Aussitôt, nous avons créé un collectif. Et c’est de là que tout est parti. Les collègues de ma tante m’en ont demandé aussi ».
Sur toute la période, « nous avons confectionné environ 3 000 masques. Nous avons également confectionné des blouses et fabriqué des kits ».
Grâce aux réseaux sociaux
Très fière d’avoir rendu service, l’ancienne directrice de centre de loisirs a adoré ce temps durant lequel cela ne la dérangeait aucunement de coudre toute la journée.
Sa marque créée, Tica commence à réaliser des créations pour la famille. Sensible au zéro déchets, elle coud des éponges en tissu avec les chutes qu’elle retraite et découpe en confettis.
J’ai pris des photos et je les ai postées sur Internet. Mon travail a été reconnu par un site de vente du Zéro déchets. De fil en aiguille, j’ai créé mon entreprise, grâce au soutien des réseaux sociaux.
Mais Prisca travaille toujours à plein temps, en Ehpad, en tant qu’animatrice sociale, à Callac : « J’ai demandé à travailler à mi-temps pour pouvoir développer la marque ».
Désormais à 100 % dans son activité de création, l’entrepreneure peut répondre aux demandes des entreprises : « Récemment, j’ai eu une demande de confection de 250 porte-monnaie. Ils sont cousus et imprimés par mes soins ».
Aujourd’hui, on peut trouver ses créations Chez Mémé, à Saint-Éloi, et aux Perles de Sophie à Lannion. Elles seront visibles d’ici la fin de l’année sur son site Internet, en construction.
La Plounévezienne précise que tous ses sacs sont réalisés d’après des patrons qu’elle imagine : « Je n’aime pas le copyright. Je veux marquer ma différence ».