Pour la première fois depuis le 19 janvier et la première journée nationale de manifestation contre le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement, les syndicats appelaient à manifester un samedi. À Bagnols ce matin, l’appel a été entendu.
Face à la perspective d’un passage à 43 annuités de cotisation et à un âge légal de départ à la retraite de 64 ans, les revendications ne changent pas, et du reste elles sont toujours aussi claires : les syndicats, unis, demandent toujours « le retrait du projet de réforme sans attendre », rappelle Florent Hugon, de la CFDT, tiré au sort par l’intersyndicale ce samedi pour déclamer le discours commun au micro. Et les syndicats ne sont pas seuls dans la bataille, rejoints depuis le début et encore ce samedi par les différents partis politiques de gauche et par de nombreux citoyens.
Ce samedi, ils étaient 4 500 selon les syndicats, 1 500 selon la police nationale, à battre le pavé dans la troisième ville du Gard. Si les querelles autour du comptage des manifestants sont traditionnelles pour ne pas dire folkloriques, dans le cortège il se disait qu’il y avait plus de monde que mardi dernier sous le froid soleil d’hiver. Quoi qu’il en soit, le niveau de mobilisation reste très important pour une ville comme Bagnols.
La mobilisation semble donc partie pour durer et garder en intensité. « Le gouvernement et le parlement ne peuvent pas rester sourds », estime Florent Hugon, avant de rappeler qu’outre ceux qui manifestent, la population soutient largement la mobilisation. Rendez-vous est déjà donné pour le jeudi 16 février, toujours à 10h30, toujours au monument aux morts.
Thierry Allard
