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Barrage de Gabas en Béarn : il y a vingt ans, le jour où le siège de l’association Gabas Nature et Patrimoine fut détruit « par erreur »

Parce qu’un simple coup de fil n’a pas été passé suffisamment tôt, l’association Gabas Nature et Patrimoinea eu la désagréable surprise de découvrir, le 10 janvier 2003, son siège social complètement détruit par le passage de bulldozers. Un malheureux concours de circonstances qui n’est pas de nature à éteindre les polémiques au sujet du…

Parce qu’un simple coup de fil n’a pas été passé suffisamment tôt, l’association Gabas Nature et Patrimoine a eu la désagréable surprise de découvrir, le 10 janvier 2003, son siège social complètement détruit par le passage de bulldozers. Un malheureux concours de circonstances qui n’est pas de nature à éteindre les polémiques au sujet du barrage d’Eslourenties.

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« L’Institution Adour a agi en seigneur, détenant le droit de vie et de mort sur son territoire. Ce qu’elle a fait, c’est du vandalisme », lance Joël Bordas, le président de l’association écologiste qui « lutte pacifiquement pour préserver le patrimoine naturel et culturel ».

Celle-ci utilise l’ancienne ferme de Pierre Pécassou, habitant de Gardères, depuis plusieurs années. Or, plutôt que de se voir exproprié, le propriétaire a paraphé une promesse de vente avec l’Institution Adour, promoteur public du barrage, au début du mois de novembre 2002. La signature officielle de l’acte notarié devait avoir lieu le 27 décembre et il était demandé aux occupants de vider les lieux avant le 15 janvier 2003.

« Tous nos documents ont été ensevelis sous les décombres »

« Mais dans le contrat signé avec M. Pécassou, il est écrit que le bail ne peut être dénoncé avant son terme, fixé au 30 juin 2003 », précise Joël Bordas. C’est cela qu’a découvert sur le tard, Claude Miqueu, le président de l’Institution Adour, décidant immédiatement d’ajourner la signature de l’acquisition de la ferme. Mais les consignes de démolition avaient déjà été données à la Compagnie des Coteaux de Gascogne. Informée du changement de la donne, cette dernière n’aurait pas transmis le message à la société de BTP Guintoli, chargée des travaux.

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Erreur assumée. « Le 7 janvier, la démolition avait commencé depuis deux heures quand je me suis aperçu que ma demande d’annulation n’avait pas été respectée. J’ai tout de suite demandé que tout soit stoppé », explique Claude Miqueu. Mais le mal était fait. « Tous nos documents ont été ensevelis sous les décombres », se désolent les militants de Gabas Nature et Patrimoine, laquelle a déposé une plainte contre l’Institution Adour à la gendarmerie. Motif invoqué : vandalisme.

Une dame montrant ce qu’il reste après le passage des bulldozers. Ici, le 22 janvier 2003.
Une dame montrant ce qu’il reste après le passage des bulldozers. Ici, le 22 janvier 2003.

Tadeusz Kluba/Archives Sud Ouest

« Une faute a été commise et je l’assume, même si je n’en suis pas responsable. Je ne tiens pas à manier la langue de bois, mais j’ai toujours respecté le droit et je regrette ce grave dysfonctionnement. Nous attendons désormais la fin du bail », plaide le président de l’Institution Adour. En attendant, l’association écologiste se retrouve sans domicile fixe.

« Nous étions d’accord pour partir le 30 juin et nous avions envoyé de nombreux courriers qui n’ont jamais obtenu de réponses de la part de l’Institution. Désormais, elle va être obligée de nous écouter. Il nous faut un nouveau local dans les plus brefs délais et, en cas de location payante, nous aurons besoin de financements », prévient Joël Bordas.

Et si, en définitive, les bulldozers n’allaient pas donner un second souffle à Gabas Nature et Patrimoine ?

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