
Les apôtres d’un jeu très structuré, rigoureux et discipliné n’étaient pas au bon endroit, samedi 18 février 2023, s’ils avaient opté pour le gymnase Alice Milliat. Ifs s’est montré bien plus enthousiaste qu’académique pour éliminer Franconville de la Coupe de France en huitième de finale (78-58). « Ça court partout, ça fait un peu n’importe quoi, mais au moins, il y a de l’énergie« , sourit Morgan Debrosse.
Ifs a fait du Ifs dans ce match qui pouvait lui permettre de prendre un point de bonus au classement et, surtout, de l’emmener au plateau des quarts / demies. « Ça fait du bien de voir une équipe avec de l’énergie à ce moment-là de la saison, souligne l’entraîneur ifois. On impacte Franconville dans notre capacité à défendre tout terrain, à être très agressif. On vient piquer une vingtaine de ballons. On s’est partagé la balle et il y a un peu d’adresse depuis quelques matchs. Les bras se lâchent, tout le monde répond présent. »
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25 points pour Lucile Jérôme
Devant d’entrée de jeu, Ifs a gardé une dizaine de points d’avance en première mi-temps avant d’infliger un deuxième éclat à son adversaire au retour des vestiaires. Le doute n’a jamais été permis.
Elles ont fait pas mal de zone, on a réussi à rester concentrées et à leur faire mal. On a produit un jeu vraiment sympa avec beaucoup de rythme.
La fougue de Lucile Jérôme a pu s’exprimer à merveille. La jeune arrière, adroite à trois points, a inscrit 25 points. Ifs s’est fait plaisir. « Dans une saison moyenne, c’est top de se dire qu’il y a encore le projet Coupe de France qui nous maintient en vie, retient Morgan Debrosse. On s’entraîne mieux. En début de saison, ce qu’on faisait n’était pas beau, on n’arrivait pas à communier avec notre public. Là, on retrouve du sourire sur le terrain, du partage, des spectateurs parce que les gens apprécient ce qu’on montre sur le terrain. »
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Objectif finale
Julie Plouhinec ne s’en cache pas. « L’objectif, c’est la finale à Bercy. Ça peut être un rayon de soleil dans une saison où tout n’a pas été tout beau tout rose. » Si la saison des Vertes n’est « carrément pas à jeter à la poubelle », il aura fallu attendre de longs mois pour vibrer. Fin-mars, Ifs jouera son ticket pour la finale au cours d’un plateau quarts / demies qui devrait l’emmener à Trith, probablement face à l’équipe locale, La Glacerie et Nantes.
Il y a quelque chose à faire. C’est un bon moment d’équipe à vivre. Ça peut être des souvenirs qui marquent.
Avant ce rendez-vous programmé fin-mars, Ifs jouera quatre matchs de championnat pour tenter de remonter au classement. « Le point de bonus ne change pas la donne. On s’est remis un objectif de top 4 en interne, parce que je pense que c’est la place de cette équipe. Il va falloir gagner à Nantes et Alençon si on veut s’installer dans ce top 4. La deuxième place est mathématiquement possible, mais elle ne dépend pas du tout de nous. Il faudrait que Le Poinçonnet et Le Havre connaissent une fin de saison catastrophique. »
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Ifs désormais cinquième
Ifs se contente, pour l’instant, de retrouver des hauteurs qui correspondent un peu plus à sa valeur et à ses ambitions initiales. « Il nous est arrivé ce qui nous est arrivé, mais on est encore là. » Le déplacement à Nantes, samedi 25 février 2023, n’en sera que plus intéressant.
Ifs : Jérôme 25 pts, Bundgaard, Plouhinec 7, Cooper 4, Droguet 4, M’Baye 19, Djoumoi 5, Basque 14, Chareil.