
Un horrible supplice a été infligé par un détenu sur son codétenu du centre pénitentiaire de Béziers, sous les yeux impuissants d’un autre prisonnier. Il écope de trois ans de prison. C’est le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland qui révèle l’information, ce jeudi.
« Le tribunal correctionnel de Béziers a condamné un détenu du centre pénitentiaire de Béziers à trois ans d’emprisonnement avec maintien en détention pour avoir commis le 5 janvier 2023 des violences graves sur son codétenu, outre un usage de stupéfiants et la détention illicite de deux téléphones », confirme le procureur.
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Ce détenu âgé de 31 ans, incarcéré depuis août 2022, avait été placé en garde à vue au commissariat de police de Béziers sur la base d’un signalement de la direction du centre pénitentiaire, indiquant que son codétenu l’accusait de l’avoir roué de coups de pied et de poing, et forcé à lécher le sol et les murs, puis à ingérer des petits morceaux de verre après lui avoir rasé la tête et tenté de lui couper un doigt avec un couteau à bout rond.
Obligé d’aboyer comme un chien
Il lui aurait également imposé d’aboyer comme un chien à la fenêtre de leur cellule. Ces faits étaient confirmés par le troisième détenu partageant la même cellule et qui était terrorisé par la scène à laquelle il venait d’assister. Les surveillants avaient également découvert deux téléphones portables, quelques grammes de cannabis et une bouteille vide sentant l’alcool. De fait, la victime et le témoin affirmaient que l’agresseur était surexcité et alcoolisé. De véritables tortures avec des séquelles pour ce détenu.
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« Tant devant les policiers que devant le tribunal, le mis en cause avait reconnu qu’il était le possesseur de ces objets et qu’il avait porté plusieurs coups de pied et de poing à la victime. En revanche, il niait avoir commis les autres faits, malgré une plaie sur le crâne fraîchement rasé de la victime et la présence d’un gros hématome au doigt. Il admettait s’être emporté, car il était convaincu que la victime lui avait volé des affaires dont des cigarettes », précise Raphaël Balland.
Comparution immédiate
Alors qu’il devait sortir de détention quelques jours plus tard en fin de peine, le parquet de Béziers avait décidé de le faire juger en comparution immédiate, « estimant que de tels faits nécessitaient une réponse pénale empreinte d’une particulière fermeté », ajoute le procureur de Béziers.