Home En bref Bondy : pas d’antennes-relais dans le secteur de la gare, tranche finalement la justice
En bref

Bondy : pas d’antennes-relais dans le secteur de la gare, tranche finalement la justice

Bouygues Telecom et son sous-traitant Cellnex France ne pourront pas implanter six antennes-relais de 3,30 mètres à Bondy
Bouygues Telecom et son sous-traitant Cellnex France ne pourront pas implanter six antennes-relais de 3,30 mètres à Bondy (©Illustration/AdobeStock)

La cour administrative d’appel de Paris a finalement donné raison à la mairie de Bondy (Seine-Saint-Denis) dans le conflit qui l’opposait à Bouygues Telecom et son sous-traitant Cellnex France au sujet de l’implantation de six antennes-relais de 3,30 mètres sur les toits de la barre d’immeubles du 16-20, rue du Sergent-Bobillot.

À lire aussi

  • Coupures internet, installations vétustes… Le ras-le-bol du maire de Bondy contre un opérateur

La mairie de Bondy voulait « rendre la ville plus agréable »

Pour rappel, dans cette affaire, la maire (PS) de l’époque Sylvine Thomassin s’était opposée en mai 2019 à la « déclaration préalable de travaux » qui avait été déposée en mairie par le sous-traitant de l’opérateur de téléphonie mobile.

Mais le tribunal administratif de Montreuil lui avait donné tort le 3 février 2021 et avait « enjoint » à son successeur Stephen Hervé (LR) de « réexaminer » le dossier. La ville de Bondy avait alors fait appel in extremis du jugement : entre-temps, le même tribunal administratif avait annulé le résultat des élections municipales et enjoint les électeurs de retourner voter.

Pour justifier son refus, la mairie avait donc fait valoir à la cour administrative d’appel de Paris que « sa démarche » était de « limiter l’hétérogénéité des hauteurs des constructions » afin de « rendre la ville plus agréable ». C’est pour cette raison qu’elle avait prévu un zonage spécial, dans son Plan local d’urbanisme (PLU), où les antennes-relais étaient « interdites ».

Les quartiers nord « peuvent accueillir des antennes »

« La zone (…) dite de « ville active continue » (…) rassemble les principaux espaces de centralités, au titre desquels celui de la gare de Bondy », confirme la cour dans un arrêt en date du 2 février 2023 qui vient d’être rendu public. « Ce secteur [doit] faire l’objet d’une mutation urbaine importante liée à l’accueil d’une nouvelle gare du Grand Paris Express. »

« L’îlot (…) comporte des barres d’immeubles, comme celle du 16-20 rue du Sergent-Bobillot (…) mais fait toutefois exception dans un tissu essentiellement pavillonnaire, qui s’est développé au nord de la gare, de part et d’autre de l’axe de la rue Roger-Salengro », ajoutent les juges parisiens.

« Si les zones d’habitat collectif au nord de la commune (…) peuvent accueillir des antennes (…), la fonctionnalité urbaine différente du secteur (…) intégré à l’espace de rayonnement de la gare est de nature à justifier le choix de l’y interdire [les antennes-relais] dans un souci de recherche de qualité urbaine », développe encore la cour administrative d’appel de Paris.

Des antennes d’une hauteur « sans commune mesure » avec les antennes « ordinaires »

« [Le] secteur de la gare (…) constitue une entrée de ville particulière, avec une place bordée de pavillons en pierre de meulière de qualité », insiste-t-elle. L’implantation de six antennes-relais d’une hauteur « sans commune mesure avec celle des autres antennes ordinaires généralement admises » est donc « susceptible de marquer le paysage urbain ».

« Bouygues Télécom et Cellnex France ne sont pas fondées à soutenir que cette implantation serait interdite dans « la quasi-intégralité du territoire communal », alors qu’elles ont (…) elles-mêmes indiqué (…) que ces zones représentent 60 % du territoire », prend soin de souligner au passage la cour administrative d’appel de Paris.

« Plusieurs autres relais » couvrent au demeurant Bondy, « notamment à proximité du secteur en cause » ; dans ces circonstances, il n’est « pas démontré » que les besoins des consommateurs « ne seraient actuellement pas satisfaits ».

« Un autre emplacement » était d’ailleurs envisagé par les deux sociétés requérantes, ne manquent pas de relever les juges parisiens. Elles devront au final payer 1500 euros à la commune pour ses frais de justice dans cette affaire.

CB (PressPepper)

Related Articles

En bref

Saint-Étienne. Il ordonne à son chien d’attaque de mordre : plusieurs blessés

Un homme de 28 ans a ordonné à son chien Américan Staff...

En bref

Retraites. Suivez en direct les manifestations en Sarthe ce jeudi 16 février

Cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites en Sarthe, ce...

En bref

Romans-sur-Isère. Un carnaval tout feu, tout flamme

Départ du carnaval de Romans-sur-Isère (Drôme) se dimanche 19 février à 16h....

En bref

À Neufchâtel-en-Bray, la borne d’arcade fait revivre les années 80

Les jeunes adorent ces jeux qui pourtant, ne datent pas d’hier. La...