Le 7 février, la police repère…
Le 7 février, la police repère deux individus sur un deux-roues déjà contrôlé récemment, sans assurance. Ils tentent de les interpeller, mais les deux jeunes hommes prennent la fuite. Ils s’immobilisent près du cours Dupré-Saint-Maur, dans le quartier de Bacalan, et se séparent à pied. Un prévenu, Amine, est interpellé dans le hall d’un immeuble. Le second, Seif Eddine, prend la fuite. Mais dans sa précipitation, il bouscule un officier qui lui arrache un sac contenant deux kilos de résine de cannabis. Il se présente de lui-même au commissariat un peu plus tard.
« C’est pas moi c’est l’autre »
« Je suis rentré dans un bloc, j’ai trouvé un sac, je l’ai pris. Je voulais le vendre et m’acheter une moto », se défend Seif Eddine, déjà condamné en 2016 pour vol avec arme. Selon lui, Amine serait venu faire pression et ils étaient en chemin pour récupérer le sac quand la police est intervenue. « Comment on fait pour vendre deux kilos si on ne l’a jamais fait ? » questionne, dubitatif, le président. « Sur le moment je ne pensais pas à ça », répond Seif Eddine.
« Ce n’est pas vrai ! C’est lui qui m’a appelé, il m’a demandé d’aller le chercher en scooter, affirme Amine, primo-délinquant. Je l’ai déposé chez lui. Là, j’ai vu la police et il y avait une histoire de sac. » Quelques minutes plus tard, sa version diffère encore un peu. « Je l’ai croisé, il était à pied, moi à scooter et il m’a demandé de le ramener. »
Ce cas typique de « c’est pas moi c’est l’autre » exaspère la procureure. « La teneur des déclarations est insupportable, s’énerve-t-elle. Jusqu’à quand ont-ils l’intention de se moquer de la justice ? »
Après délibération, Amine a été condamné à trois mois de prison ferme, cinq ans d’interdiction du territoire et 500 euros d’amende. Seif Eddine a écopé de deux ans d’emprisonnement. Il a été placé en détention.