(Belga) S’il y a des opportunités à saisir pour assouplir les règles post-Brexit pour la finance britannique, gare à ne pas aller trop loin, prévient un rapport parlementaire publié jeudi, agitant le spectre de la crise financière de 2007-2008.
La commission du Trésor « met en garde contre le danger que les leçons de la crise financière », qui avait conduit au renforcement de la régulation du secteur, « soient oubliées », a-t-elle indiqué dans un communiqué, alors que l’exécutif travaille à une réforme. « Bien qu’il existe de réelles opportunités d’améliorer la compétitivité grâce à une réforme de la réglementation, (cela) ne devrait pas devenir un objectif principal », selon la commission. Les députés mettent en garde contre « tout affaiblissement non approprié des strictes normes réglementaires du Royaume-Uni », qui pourrait notamment « réduire la résilience du système financier britannique et saper la confiance internationale ». « Le secteur des services financiers est à un tournant » après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, juge Mel Stride, président conservateur de la commission du Trésor, appelant aussi les régulateurs à promouvoir la croissance « non seulement du secteur (…) mais aussi de l’économie au sens large ». « Etant donné que le Royaume-Uni a historiquement exercé une influence significative dans l’élaboration des réglementations de l’UE », le Brexit « ne devrait pas en soi être la cause de changements immédiats ou spectaculaires dans la réglementation des services financiers », rappelle en outre la commission dans son rapport.. Le gouvernement britannique a dit vouloir réformer sa réglementation financière pour « maintenir et renforcer la position du Royaume-Uni en tant que leader mondial des services financiers après avoir quitté l’UE », tout en conservant des normes « respectées internationalement ». Londres a récemment lancé dans ce cadre une réforme de la réglementation des assurances, qui prévoit notamment d’assouplir les exigences en termes de fonds propres des entreprises du secteur. (Belga)