
L’année 2022 a été bonne pour les comptes de la communauté de communes Roumois Seine. « Les efforts de gestion continuent de porter leurs fruits avec une épargne brute et nette en hausse : 3 386 442,21 € contre 2 885 116,46 € en 2021 », expliquait Frédéric Cardon, vice-président en charge des Finances et du budget lors du dernier conseil communautaire, lundi 6 février 2023, où a eu lieu le débat d’orientation budgétaire.
Bons résultats malgré l’inflation
Néanmoins, la reprise de l’économie entrevue fin 2021 à la suite du COVID-19 a été mise à mal avec la période d’hyper inflation que traverse la France. Les charges à caractère général connaissent une hausse de 270 000 € par rapport à l’an passé, due à la crise énergétique mondiale. « Un travail important se poursuit au sein de la collectivité permettant des économies significatives : renouvellement de certains contrats, nouvelles mises en concurrence et investissements sur certains bâtiments énergivores », ajoute le vice-président.
Au niveau de la fiscalité, les recettes de la comcom « continuent d’être impactées par les dernières lois de finances ». Mais elles ont nettement progressé (plus de 750 000 € par rapport à 2021), « par le biais du dynamisme local et de la revalorisation des bases ».
La CCRS s’engage à maintenir les taux d’imposition actuels.
À lire aussi
- Roumois Seine : Vincent Martin invite ses détracteurs à « préférer les grands projets aux petites phrases »
En 2023, la CCRS « s’engage à maintenir les taux d’imposition actuels ». La comcom intègre l’inflation dans son budget 2023 : elle prévoit de dépenser plus de 25,7 millions d’euros pour son fonctionnement, contre près de 22,5 millions en 2022. « Les hausses seront particulièrement importantes sur le fonctionnement des bâtiments intercommunaux ainsi que sur la compétence enfance jeunesse : hausse des énergies couplée à une inflation importante sur les denrées alimentaires », précise la comcom.
Par ailleurs, les réformes fiscales de la loi de finances 2023 « vont impacter durablement les collectivités et questionnent la dynamique fiscale du territoire ». Néanmoins, « les efforts de gestion nous permettent de poursuivre sur 2023 les projets d’envergure en cours, tout en poursuivant nos objectifs d’amélioration du service à la population et de qualité des services rendus aux administrés », conclut Frédéric Cardon.
En ce qui concerne les projets 2023, « la programmation des investissements est en cours d’élaboration ». Rien n’a été annoncé lors de ce débat d’orientation budgétaire.
L’état des routes n’est pas terrible dans nos petites communes.
À lire aussi
- Roumois Seine : À partir de 2023, mieux trier pour ne pas voir sa facture augmenter
Après la présentation, les élus qui le souhaitaient pouvaient intervenir pour des questions ou des remarques. Bruno Six, maire des Monts-du-Roumois, a alerté l’assemblée. « Je voudrais savoir, concernant le budget de la voirie, avez-vous prévu une augmentation ? Car actuellement l’état des routes n’est pas terrible dans nos petites communes et en période de fauchage, ce n’est guère mieux. »
Vincent Martin, président de Roumois Seine, a appuyé sur le fait qu’une augmentation du budget de l’ordre de 1,4 million d’euros est prévue en 2023, « un effort important ». Il a également proposé la possibilité de réaliser un audit sur l’état des voiries. « Faire faire un diagnostic par un expert qui nous dira les tranches prioritaires par rapport aux voiries et établir un plan pluriannuel », précise-t-il. « C’est bien de faire des diagnostics, mais il y a des routes qui en ont vraiment besoin, ça fait une éternité que ça n’a pas été fait », répond la première adjointe des Monts-du-Roumois, Véronique Hervieux. « Je souhaite que les maires de communes soient mis à contribution si on fait un audit. Les élus connaissent bien leur territoire », ajoute Christine Houel, première adjointe de Flancourt-Crescy-en-Roumois.
Après le débat, le budget 2023 sera voté d’ici deux mois.