
17 points, 7 rebonds et 4 passes décisives à Lyon, 18 points et 4 passes décisives devant Feurs : Yanik Blanc a réalisé deux prestations de haut vol dès son retour à la compétition. Après plus d’un mois d’arrêt, le jeune meneur de jeu du Caen Basket Calvados est plus affûté que jamais. Entretien.
Romain Morin, le préparateur physique, nous disait que tu avais beaucoup travaillé durant ton absence. Cela peut expliquer un retour canon…
J’ai bossé pendant un mois et une semaine avec Romain, surtout physiquement. On a beaucoup travaillé. Je le voyais quasiment deux fois par jour. C’est un peu grâce à lui que je suis revenu autant en forme. Comme c’était le pouce qui était touché, j’ai pu bosser les jambes, le haut du corps… J’ai tout travaillé, que ce soit au niveau muscu ou cardio.
Dans une saison aussi longue et dense, cela peut être bénéfique de laisser le corps se régénérer…
Je ne vais pas dire que c’est bien d’être blessé, mais c’est un mal pour un bien. J’ai pu revenir plus physique que je ne l’étais avant. Je suis persuadé que je suis revenu encore plus en forme.
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À ton niveau, le physique est-il le paramètre qui peut faire la différence ?
Oui, ça peut clairement faire la différence. Notre corps est notre outil de travail. Si tu as un petit pet’ ici, un petit bobo par là, tu vas le ressentir sur le terrain. L’idéal est de se présenter sur le terrain en n’ayant mal nulle part, mais c’est très rare. On s’entraîne beaucoup donc on a toujours une petite douleur dans la semaine.
« J’étais préparé à l’idée de jouer moins »
La fraîcheur psychologique est-elle aussi un facteur de performance ?
Complètement. Je suis bien dans ma tête. Quand tu es bien dans ta tête, tu es mieux dans ton corps. Ça va ensemble. En plus, on est qualifiés pour la poule haute, on joue plus relâchés.
Quel était ton sentiment en voyant débarquer non pas un pigiste mais un joueur qui signait jusqu’à la fin de la saison, avec Rida El Amrani ?
Je sais que c’est pour le bien de l’équipe. Le coach m’avait pris dans son bureau pour m’expliquer ce qu’il comptait faire avec nous trois, Carl (Ona Embo), Rida et moi. J’étais préparé à l’idée de jouer moins et à devoir être plus performant sur des périodes plus courtes. La présence de Rida est un plus pour l’équipe. Il n’y a pas de souci avec ça.
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Qu’est-ce que cela change dans ton utilisation ?
On est trois combo-guards, donc on peut jouer sur le poste 1 et sur le poste 2. Avant, je ne jouais que meneur. On alternait, Carl et moi. Désormais, je suis amené à jouer sur les deux postes.
Quelle est la configuration dans laquelle tu es le plus à l’aise ?
Tant que je suis sur le terrain, je suis à l’aise (sourire). J’aime bien le poste 1 mais j’aime bien aussi dépanner au poste 2. Tant que je suis sur le terrain, je ne vais pas me plaindre de mon poste.
« On va attaquer les choses sérieuses »
Que penses-tu de ta saison jusqu’à présent ?
Je suis content, individuellement et collectivement. On a réussi à se qualifier en poule haute, c’était l’objectif. Maintenant, il va falloir attaquer les choses sérieuses.
Es-tu impatient d’entamer la deuxième phase ?
Oui, on a hâte de commencer, hâte de voir les équipes de l’autre poule. J’ai hâte de découvrir ce niveau. La saison dernière, j’étais en poule basse. Ça va changer. Je vais pouvoir me tester sur des gros matchs, avec des salles qui seront pleines. Ce sera intéressant.
Vous attaquerez cette seconde phase avec un bilan négatif. Quelles seront vos attentes ?
On va prendre les matchs un par un et essayer de grappiller des places au classement. Il faut gagner un maximum de matchs sur les dix restants, pour voir si on peut aller chercher la première place ou la meilleure place possible en vue des playoffs.
Il vous reste un déplacement à Boulogne-sur-Mer en saison régulière.
On a une grosse équipe, donc on veut gagner tous les matchs. Ce sera un match très dur. Pour eux, c’est le match qui doit leur permettre de sortir de la zone de relégation. La salle va sûrement être pleine. C’est LE match de leur saison. Ça va être un bon test avant la poule haute.