
Mensonge ! Mépris ! Arrogance ! Enfumage ! Les mots des syndicats ne sont jamais assez forts pour décrire la réforme des retraites. « En 30 ans, j’ai connu huit projets de réforme des retraites. On a toujours résisté. Celle-ci est celle de trop, il ne faut surtout pas qu’elle passe ! », tonne Thierry Couderc, secrétaire général F.O Cantal.
Le combat est le même, la rage en plus, après qu‘Emmanuel Macron a annoncé ne pas « vouloir bouger, ni sur l’âge légal de départ à la retraite, ni sur la durée de cotisations ».
On prend les mêmes et on recommence
CGT, FO, FSU, CFDT, Sud Solidaires, Unsa, Syndicat autonome 15, La voix lycéenne, sont unanimes pour dire que le déficit des caisses de retraites est un mensonge, que la justice fiscale « qui gave les riches » n’est jamais discutée, que l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes permettrait de ne jamais avoir à réformer. « Pour faire entendre raison au gouvernement, il faut que tout le monde soit dans la rue mardi 31 janvier et faire encore plus de bruit ».
Les élus locaux, complices du gouvernement
En creux, les syndicats dénoncent une complicité des représentants politiques cantaliens. « Nous aimerions interpeller les élus du département sur leurs positionnements dans ces débats. Jusqu’à maintenant, ils ont toujours été complices : de toutes les atteintes qui ont été portées aux travailleurs du Cantal, que ce soit la loi travail, la réforme de l’assurance chômage, les différentes réformes des retraites, de 1995 à nos jours. La position des élus départementaux ne nous a jamais surpris. Soit ils oubliaient de voter, soit ils s’abstenaient. De toutes les lois qui détruisent les travailleurs, ils ne s’y sont jamais opposés ».
Salariés, retraités, jeunes, tous dans la rue
« Nous sommes motivés pour mobiliser un maximum d’Aurillacois, de la fonction publique, territoriale, hospitalière, mais aussi du privé. Il y avait 100 manifestants sur 600 salariés des cités cantaliennes de l’automne lors de la mobilisation du 19 janvier dernier, il faut continuer à mobiliser, même les retraités, même les jeunes ! », clame Jérôme Donore, de la CGT.
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« Même si les lycéens sont difficiles à mobiliser, cette nouvelle mobilisation du 31 janvier devra réunir encore plus que 5 000 personnes dans les rues d’Aurillac, et ça se fera aussi avec les jeunes », s’anime Ilan Salles, responsable départemental du syndicat La Voix Lycéenne.
Marie Boudon