Car-jacking à Sablé-sur-Sarthe et vols à La Flèche : un des auteurs devant le tribunal

Les faits de car-jacking qui étaient jugés devant le tribunal correctionnel du Mans, le 30 mars 2023, datent de 2020. 

Dans la nuit du 28 février de cette année-là, à 3 h du matin, un homme qui travaille chez LDC de nuit, à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) rentre chez lui.

Sa voiture, une Volkswagen Polo, est heurtée par une autre à Bouessay, une petite commune de la Mayenne de mois de 800 habitants.

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Des hommes sortent de la voiture qui vient de heurter la sienne, l’homme alerte malgré la fatigue réalise qu’on veut lui dérober son véhicule. Il parvient à s’enfuir non sans difficultés.

Nouvelle tentative de car-jacking

Quarante minutes plus tard, à Sablé-sur-Sarthe, un autre employé de la société sabolienne LDC est victime des mêmes malfrats qui utilisent le même mode opératoire.

L’homme a moins de chance, alors qu’il est devant chez lui, les individus parviennent à ouvrir sa voiture. Un de ses agresseurs le braque avec la réplique très ressemblante d’une arme de poing.

L’homme s’agrippe au volant, hurle, appelle à l’aide, ne se laisse pas faire. Les malfrats essaient de prendre les clés de la voiture, mais n’y parviennent pas. Dépités, ils laissent l’homme en état de choc. Le pistolet plus vrai que nature est abandonné dans la voiture.

Vols de voitures

La même nuit, « les brigands » (c’est ainsi que la présidente du tribunal du Mans les nomment)  qui étaient toujours au nombre de quatre parviennent à voler, à Sablé-sur-Sarthe, une Renault Mégane et une Chevrolet Captiva.

Le 2 mars 2020, les quatre hommes volent une Renault 2008 et une Renault Clio, à La Flèche.

Pour réaliser ces vols, ils s’étaient introduits dans des maisons où ils avaient pu dérober des clés de voiture.

Mais leur dernier vol se passe mal, à La Flèche, les propriétaires de la maison se réveillent et les cambrioleurs s’enfuient.

Alertés, les gendarmes prennent en chasse les quatre hommes et parviennent à les rattraper. Trois d’entre eux sont mineurs. 

« C’est bête à dire, mais j’étais un suiveur »

Devant le tribunal correctionnel du Mans, le seul majeur du groupe qui a passé 12 mois en détention préventive pour ces faits, a expliqué qu’il n’a eu qu’un rôle passif.

Grand, cheveux blonds frisés, barbu, le prévenu qui a plusieurs mentions sur son casier – dont plusieurs pour vols notamment en réunion avec violence – a déclaré :  » C’est bête à dire, mais j’étais un suiveur « .

Il a présenté ses excuses aux victimes présentes au tribunal.

Victimes qui ont évoqué leur traumatisme. En pleurs, l’homme qui a été braqué avec un pistolet factice a expliqué qu’il  » vit un enfer  » depuis ce jour. Une autre femme explique qu’elle vit elle aussi dans la peur, peur qui l’a poussée à prendre un chien.

« Hordes de sauvages »

À la suite des avocats des victimes – dont l’un d’entre eux a parlé d’une « horde de sauvages venue à Sablé » pour décrire les prévenus – qui ont demandé des dommages et intérêts pour leurs clients, le procureur a évoqué une « équipée » qui avait pour objectif le vol de ces véhicules.

Il a mis en doute les propos du prévenu qui a évoqué son immaturité et rappelé qu’il a encore commis des vols après sa sortie de détention préventive.

Quant à Maitre Donya Forghani, l’avocate du prévenu, après être revenu sur le parcours de vie particulièrement difficile de son client, elle a rappelé les efforts d’insertion de celui-ci – appuyés par un éducateur présent au tribunal – et demandé une peine adaptée pour qu’il puisse tourner le dos à son passé délictueux.

24 mois de prison

Reconnu coupable, le prévenu a été condamné à une peine mixte de 24 mois de prison, soit 12 mois de prison ferme et 12 mois de prison avec sursis probatoire renforcé.

Ayant déjà purgé 12 mois de prison ferme en détention préventive, il ne lui reste que la peine de prison avec sursis à réaliser. 

Il devra verser des dommages et intérêts aux victimes.