
Vous ne voulez pas passer un réveillon du Nouvel An plan-plan, où les discussions ronronnent et où les convives dînent en souriant. On a sélectionné pour vous quelques phrases pour lancer des sujets de conversations bien rouennais qui pourraient facilement transformer votre soirée en débat exalté !
« La ZFE à Rouen personnellement, je trouve ça bien »
Si vous lâchez cette phrase dans la soirée, vous risquez bien de vous attirer quelques regards noirs.
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La mesure environnementale visant à exclure les véhicules les plus polluants de 13 communes de la métropole de Rouen suscite beaucoup de rejet. Pas évident en effet d’adhérer si l’on n’a pas les moyens de changer de véhicule ou de prendre quotidiennement les transports en commun.
La crispation risque d’être d’autant plus forte que la ZFE sera réellement appliquée dès mars 2023, après une période de pédagogie sans verbalisation.
Ce que vous entendrez sûrement : « Marre de ces khmers verts bobo-écolo ! »
« Je comprends pas pourquoi ils ont annulé les 24 heures motonautiques »
L’annonce de la municipalité en plein cœur de l’été de ne plus accepter l’organisation des 24 heures motonautiques a divisé les Rouennais en deux camps.
D’un côté, ceux qui adhèrent à l’argumentaire écologique de la mairie, qui voit dans cette course un événement d’un autre temps, inutilement polluant. De l’autre, ceux qui regrettent déjà un événement populaire et gratuit en ville. Et vous, dans quel camp êtes-vous ?
Ce que vous entendrez sûrement : « Et l’Armada, ça pollue pas peut-être ? »
« Mais c’est pas un métro le métro ! »
Ce sujet-là, on peut le ressortir tous les ans et même à tous les repas. Les non-Rouennais ne comprennent pas pourquoi on parle ici d’un métro. « C’est un tramway votre truc ! »
« Évidemment que c’est un métro, puisqu’il va sous terre ! » s’emportera à coup sûr le Rouennais plein de certitudes.
C’est pourtant le non-Rouennais qui a raison. L’appellation « métro » est un abus de langage local pour qualifier ce qui est un tramway comme un autre. On avait déjà tranché ce débat il y a quelques années, mais rien ne vous empêche de le remettre sur la table.
Ce que vous entendrez sûrement : « Bah, on a qu’à dire que c’est un métram ? »
« Les fresques rue Jeanne-d’Arc, elles sont plutôt jolies non ? »
Les fresques de l’artiste Inkoj qui décorent désormais la rue Jeanne-d’Arc sont elles aussi sujettes à polémique.
D’abord, il y a ceux qui en commenteront la qualité artistique. Mais l’art est subjectif, les goûts et les couleurs sont une appréciation qui appartient à chacun.
Plus importante en revanche, la question de la sécurité routière. Les fresques font en effet office de passages piéton géants censés apaiser la circulation. Mais cela ne semble pas toujours évident pour les automobilistes qui empruntent l’artère.
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Ce qui est bien évident pour eux en revanche, c’est la bande cyclable matérialisée par de ravissants plots béton tout le long de la rue.
Ce que vous entendrez sûrement : « Et ça a coûté combien ça encore ? » On y avait répondu ici.
« Finalement, on aurait peut-être dû déplacer la statue de Napoléon »
Vous déclencherez à coup sûr l’alerte « wokisme » avec cette phrase lâchée entre le fromage et le dessert.
Retirée en 2020 pour être restaurée, la statue de Napoléon historiquement installée devant la mairie de Rouen a alimenté la polémique jusqu’à sa réinstallation en juillet 2022. Le maire Nicolas Mayer-Rossignol avait en effet émis l’idée de peut-être la déplacer et avait remis cette décision entre les mains des Rouennais qui ont majoritairement voté pour son retour.
Mais il n’en fallait pas plus pour alimenter un débat somme toute intéressant sur les traces de notre histoire dans l’espace public.
Ce que vous entendrez sûrement : « Bon quand même, c’est vrai qu’elle a été bien restaurée. »
Alors, prêts à passer un bon réveillon du Nouvel An en mettant les pieds dans le plat ?