De toute façon, sa vitesse rentre dans la case du grand excès, supérieur à 50 km/h par rapport à la limitation autorisée. En l’espèce 205 km/h, ramené à 194 km/h sur une route limitée, pour lui, à 100 km/h. Car Enzo est encore jeune conducteur. Mais sans permis depuis juillet 2022, à la suite d’un contrôle positif à l’alcool au volant (1 g retenu). « Ça n’allait pas bien avec ma copine, j’ai un peu dérivé », explique-t-il d’une petite voix.
Risques « inconsidérés »
Jugé ce mardi 14 février en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Saintes, Enzo est tout penaud dans le box des prévenus. « Vous avez pris des risques inconsidérés, pour gagner combien de temps ? questionne le président Pierre Martello. Malgré votre suspension de permis, vous recommencez à conduire. Il y a une loi, il faut la respecter ! »
Il y a une loi, il faut la respecter !
En dix-huit jours, c’est la seconde fois que le jeune intérimaire se fait interpeller sans permis. La première, c’était le 26 janvier, à Saint-Jean-d’Angély. Là, il était positif au cannabis. C’est bien cette répétition rapide dans le temps qui fait craindre le pire à Mélissa Bourven pour le ministère public : « Je voudrais une sentence forte qui stoppe ces personnes qui font fi des décisions de justice. » Six mois ferme avec mandat de dépôt requis.
« Je n’ai pas réalisé le danger jusqu’à ce que je sois en garde à vue et ici au tribunal… » avait déclaré le prévenu un peu plus tôt. Pour son avocat Me Papineau, « oui, il faut lui envoyer un message, mais la détention, ça n’a pas de sens ». Derniers mots pour Enzo : « J’ai compris mon erreur. » Reconnu coupable, il écope de quatre mois ferme avec bracelet électronique, annulation du permis, confiscation de la voiture et 300 euros d’amende.
