
C’est une page qui se tourne. Geneviève Brostin, 62 ans, salariée de la société Onet a fait valoir ses droits à la retraite. C’est non sans un pincement au cœur que cette femme de ménage a quitté, le 20 janvier 2023, le centre de secours de Cherbourg (Manche) où elle a exercé durant vingt-huit années. C’est en 1994 que la Tourlavillaise a rejoint la caserne de l’avenue de Plymouth, alors dirigée par le commandant Lincheneau. Elle y a côtoyé plusieurs générations de sapeurs. « Je me sentais vraiment comme chez moi. J’y avais mes habitudes. Tout le monde avait un mot gentil », raconte celle qui a vu se succéder les chefs de centre, du colonel Lincheneau au capitaine Piquot en passant par les commandants Lurton, Laot, Marie et Malassis.
« Je me sentais comme chez moi »
Geneviève Brostin ne se destinait pas à ce métier d’agent d’entretien. « J’avais fait des études en comptabilité. Je me suis mariée en 1981. Je ne trouvais pas de travail. Nous avions acheté notre maison et il fallait travailler », assure la sexagénaire.
J’ai rejoint la société Onet il y a 39 ans. Au début, j’assurais l’entretien dans les parties communes d’immeubles HLM à Équeurdreville, mais aussi dans les locaux de la CCI. Puis ce fut le comité régional des pêches, la DDTM et bien sûr la caserne de Cherbourg. J’y travaillais de 6 h à 9 h. J’y faisais notamment les lits. Les horaires ont ensuite évolué pour passer de 8 h à 10 h. L’accueil y était chaleureux. J’ai découvert un métier, la vie en caserne, des hommes et femmes brillant par un engagement au quotidien. Cela va me manquer.
Pour marquer le coup, les sapeurs-pompiers ont décidé de mettre à l’honneur celle qu’ils surnommaient affectueusement la reine mère le temps d’une petite cérémonie informelle. L’occasion d’échanges de fleurs et de souvenirs.
Entourée de son époux et de ses trois filles, Geneviève Brostin va pouvoir s’adonner pleinement à ses passions et goûter aux joies de la retraite, avec au programme des balades en camping-car.