
Du bon vin pour le vingt (février). Une vente de vins et alcools est organisée ce lundi 20 février 2023 par maître Samuel Boscher à la salle des ventes de la rue Noyon, à Cherbourg-en-Cotentin.
Samedi 18 février, quelques fins œnologues inspectaient les bouteilles qui les intéressaient. Une façon de savoir jusqu’où ils pourront monter.
Sur un objet d’art, vous pouvez avoir un défaut, quelque chose d’abimé. Pour le vint, souvent une photo sur internet suffit aux acheteurs. Les gens qui passent à l’exposition sont plutôt de la région et viennent vérifier. Sur internet, nous avons un certain nombre d’inscrits. Sur les vins, vous n’allez pas avoir un inscrit qui ne va s’inscrire que pour un lot. Sur une vente d’objets rares, c’est différent. Là, on rentre dans des produits de consommation courante, si l’on peut dire.
Du Bourgogne, du Bordeaux…
Dans l’inventaire, près de 900 lots répartis entre 250 caisses en bois et 1 000 bouteilles à l’unité ou en petits ensembles. Il sera possible d’y trouver des vins de toutes les provenances du vignoble français : Bordeaux, Bourgogne, Alsace, vallée du Rhône…
Plus de 200 caisses de Bordeaux, dont des crus prestigieux comme Château Le Pin Pomerol, Mouton-Rothschild, Lynch-Bages ou Beychevelle.
Il y a un petit phénomène de mode. Il y a cinq-dix ans, le Bourgogne était un peu mis de côté. Le prix se faisait essentiellement sur les Bordeaux, connus pour leur rigueur. La tendance a complétement changé, avec une montée de vieux Bourgogne et un tassement du Bordeaux dans les prix, hormis les très grands, comme Petrus ou les premiers grands crus classés.
Le prix de la passion
Dans la salle des ventes, l’amateur sera tenté par tous les âges, avec des Cognac de 1914 ou 1918, un Sauternes de 1947, des Pommard 1959… et des vins plus récents. Le collectionneur de bouteilles aura le choix entre tous les formats de la demi-bouteille aux magnums, et même des Jéroboam de 4,5 litres et Mathusalem de 6 litres.
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Il y en aura pour tous les budgets avec des prix de départ à 5 € pour des vins relativement courants jusqu’à plus de 1 000 € pour chacune des deux bouteilles de la Romanée-Conti, 250 € pour le Château Yquem et 6 000 € pour la caisse de Château Le Pin Pomerol.
Depuis des décennies, les Français boivent de moins en moins de vin et le phénomène semble parti pour durer. Un chiffre résume à lui seul cette chute, celui de la consommation de vin rouge qui a baissé de 32 % entre 2011 et 2021, selon une récente étude Kantar.
Pour autant, dans le cadre d’une enchère, lorsqu’on achète une bouteille plus de 1000 euros, est-ce forcément pour la boire ?
La finalité d’un vin, c’est d’être bu. Il y a des personnes qui ont des moyens considérables et peuvent se le permettre sans problème. Et puis, il y a des gens vraiment passionnés. Ils vont économiser pendant quelques semaines pour pouvoir s’ouvrir une bouteille.
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