Par Rédaction Fougères Publié le La Chronique Républicaine Voir mon actu Suivre
Fermé au public depuis plusieurs mois, le château de Fougères a repris vie le temps du tournage du court-métrage, la Grange des damnés.
C’est le troisième film de l’association Ve rafale, créée il y a un an, qui réunit une vingtaine d’étudiants en cinéma à l’ESRA Bretagne.
La Grange des damnés s’inspire de l’Épidémie Dansante de 1518, qui a vu des milliers de Strasbourgeois danser inexplicablement nuit et jour, jusqu’à l’épuisement ou la mort.
L’histoire contée par le court-métrage se situe en 1264.
L’épidémie dansante qui fait rage dans un petit village français semble avoir commencé lors d’une fête organisée chez le seigneur local, le seigneur de Monfort.
Eliabelle, une jeune paysanne présente durant les festivités, doit témoigner mais contrairement aux attentes du tribunal, la jeune femme n’évoque pas seulement son hypothèse concernant l’épidémie dansante.
Elle a effectivement été témoin d’une tentative de viol initiée par le Seigneur sur l’une de ses servantes.
« Le château de Fougères accueille le tribunal de l'Inquisition qui doit permettre de statuer sur la situation mais qui est également un moyen pour le seigneur de se débarrasser des personnes gênantes pour son pouvoir. Le scénario écrit par Charles Meyrault, qui est aussi le réalisateur, se situe au Moyen Âge mais la place de la femme dans la société et la façon de traiter une épidémie sont des problèmes très actuels »
Six jours de tournage dont 3 à Fougères

Pour le tournage, qui mobilise 90 à 95 personnes et bénéficie d’un budget de 70 000 €, les membres de l’association ont commencé leur recherche de décor en décembre dernier.
« Nous avons visité plusieurs châteaux et celui de Fougères était le seul à disposer, dans la tour Surienne, d'une pièce assez grande, bien conservée, nous laissant la possibilité d'y installer un décor. Les équipes du château et de la Ville ont été très arrangeantes »
Il indique également avoir travaillé avec l’association les Fous Gèrent. « Nous ne faisons pas nos films en vase clos, nous aimons créer des partenariats avec les associations locales. Les Fous gèrent nous ont conseillés, nous ont prêté des décors et certains de ses membres participent au tournage en tant que figurants ».
Sur les six jours de tournage, trois se déroulent à Fougères. Si le cœur du tournage a lieu dans la tour Surienne, plusieurs chapiteaux et tables ont été installés dans la cour, qui accueille les professionnels du maquillage, et les comédiens s’habillent et se font coiffer dans la tour Raoul.

Projections à venir
Le montage devrait se terminer en juin et Ve rafale espère pouvoir diffuser largement le film :
« Les projections devraient débuter en septembre au ciné asso de Liffré-Cormier et nous sommes en contact avec le cinéma le Club pour une diffusion en salle à Fougères ou en extérieur dans le château. Il faut que le film vive au-delà du tournage, nous voulons le partager autant que possible peut-être même au niveau national ou international lors de festivals »
De notre correspondante locale Anne Charozé.