
Réunissant dix artistes en piste, Wilmer Marquez, fondateur de la compagnie rouennaise Bêstîa, aborde les barrières comme un engagement à aller au-delà de ses limites. Les barrières, l’artiste colombien en a franchies beaucoup. Barrières culturelles, linguistiques, sociales… Auront été autant d’épreuves à surmonter pour accéder à de nouvelles perspectives de vie.
Car loin de nous limiter dans l’existence, les obstacles peuvent également être vus comme un défi à relever.
Collectif qui transcende les frontières
L’énergie des dix acrobates se confronte ici à un mur monumental et gris qui se dresse devant eux, comme un puzzle géant à démonter, pièce après pièce. Dans une mise en scène hautement acrobatique faite de main à main, voltige, portés, sangle et contorsion, Barrières nous rappelle qu’il faut parfois savoir se mettre en péril et s’ouvrir à l’autre pour découvrir de nouveaux et beaux horizons.

Mis en mouvement par Wilmer Marquez lui-même, venu des quartiers de Bogota pour intégrer le Centre National des Arts du Cirque ; bercé par les musiques et paroles envoûtantes de la chanteuse américanomexicaine Lhasa de Sela et porté par une distribution latino-européenne, ce collectif cosmopolite transcende les frontières, uni dans un langage corporel et acrobatique revigorant. « Les barrières que l’on se crée sont nos pires ennemies », résume ainsi Wilmer Marquez