Abdelmajid Mehdi se souvient très bien des quinze années durant lesquelles il a dû vivre dans sa voiture, « une petite Peugeot 106 qui ne roulait plus ». Sa galère a commencé en 2007, en région parisienne : arrivé du Maroc à l’âge de vingt ans pour travailler dans le secteur automobile, il a ensuite enchaîné les métiers précaires. « Je n’y arrivais pas à cause du coût des logements », explique-t-il.
Son premier regain d’espoir, monsieur Mehdi l’a grâce à des voisins solidaires qui s’étaient unis pour lui offrir un petit camion dans lequel le pauvre homme vécût plusieurs années : « Ils m’ont procuré un camping-car avec des sanitaires et tout ce qu’il faut ! J’étais heureux, je passais d’une période de misère noire à un apaisement », se remémore-t-il.
Sherazade à l’origine d’un élan de solidarité
« Une fois qu’on a le pied dans la rue, si vous n’avez pas quelqu’un pour vous tendre la main, vous êtes foutu », souligne monsieur Mehdi. Et justement, la solidarité a fini par le tirer de la misère : « Je viens d’obtenir un logement depuis mi-décembre. C’est grâce à mademoiselle Sherazade, qui m’a tendu la main, se réjouit le vieil homme. C’est ma planche de salut, mon ange. Elle m’a sauvé. »
« Je l’ai rencontré en faisant mes courses au Leclerc de Vitry, confirme Sherazade. Il m’a parlé de sa situation, alors j’ai essayé de lui apporter de l’aide en faisant appel au peuple, on va dire. Et je ne les remercierai jamais assez, parce que cet élan de solidarité, ça lui a permis d’avoir un logement très rapidement. Aujourd’hui, c’est une personne qui fait partie de ma vie, tout simplement. »
Cet article est réalisé par Brut et hébergé par 20 Minutes.