
Le Républicain Sud-Gironde a lancé en janvier dernier une enquête collaborative sur la mobilité en Sud-Gironde.
L’idée était qu’un maximum de personnes puisse répondre au sondage que l’on a lancé, afin de mieux connaître les habitudes des Sud-Girondins, les différents modes de transports, et les différentes réflexions que les lecteurs peuvent poser.
Ce sondage étant terminé, on a recensé 119 réponses. Ce qui est peu pour représenter la totalité de la population du Sud-Gironde. Mais quand même, de nombreuses réponses reviennent souvent, avec des éléments intéressants.
Avec cette base, le Républicain va pouvoir dégager plusieurs sujets parmi les réponses pour construire de futurs articles, qui seront à lire prochainement sur le site et dans le journal.
Mais dans un premier temps, voici un petit aperçu des réponses données.
Les femmes majoritaires
Sur un total de 119 réponses, les femmes ont répondu majoritairement à 59,7%.
Les trentenaires jusqu’au quinquagénaire sont les classes d’âge les plus représentées.
La communauté de communes du Sud-Gironde est largement représentée avec 56 personnes, suivie de celle de Convergence Garonne (19), du Réolais (18), Bazadais (13), Montesquieu (7) et enfin Entre-deux-Mers (6).
Parmi les 119 réponses, 83,2% travaillent, majoritairement en Sud-Gironde (56 personnes), suivi de près par Bordeaux (44), et très peu en Lot-et-Garonne (2) contrairement à ce que l’on pourrait penser.
A 68,1%, les personnes qui ont répondu au sondage se rendent au travail en voiture, en train à 22,7%, à pied à 6,7%, et à vélo à 2,5%.
Avec une majorité écrasante, l’essence pèse dans le budget des personnes (71.4%), suivi de l’abonnement de train avec 12,6%.
Le covoiturage
84,9% des sondés ont répondu qu’ils ne pratiquaient pas le covoiturage, soit 101 personnes sur 119. 14 personnes ont indiqué le pratiquer de temps en temps, et quatre le pratique quotidiennement.
La mise en relation des covoitureurs à l’échelle locale pourrait inciter les personnes à pratiquer du covoiturage pour 80 personnes. Et pour 32 autres, ça serait l’organisation du covoiturage par l’entreprise dans laquelle ils se trouvent.
A la question, pour faciliter vos déplacements, que souhaiteriez vous trouver ? Les réponses sont largement réparties : plus de trains (50 personnes), plus de bus (22), des aménagements cyclables (22), plus de covoiturage (14), De la location de petits véhicules électriques (11 personnes).
Le vélo
Sur la question du vélo, à 54,6% les personnes seraient incitées à pratiquer le vélo pour leurs déplacements si les itinéraires sont sécurisés. (Voir schéma ci-dessus).
En écho avec la question suivante, 79,8% des sondés trouvent qu’il n’y a pas assez de pistes cyclables en Sud-Gironde.
Où devrait-il y avoir plus de pistes cyclables ? Les réponses divergent :
- Langon
- Entre Langon et Bazas
- Entre Langon et La Réole
- Entre Langon et Rions
- Dans les accès aux villes et villages
- Villandraut
- Léogeats
- D 1113
- Grignols
- Landiras
- Le Pian-sur-Garonne
- St-Pierre-d’Aurillac
- Saint-Maixant
- Entre-deux-Mers
- Auros
- Pour rejoindre les gares
- Illats
- Barsac
- Preignac
- Cadillacais
- Ecoles, collèges, lycées
- …
Le train
D’après les 119 personnes qui ont répondu au sondage, le Sud-Gironde n’est pas correctement desservi en train, à 84,9%.
Est-ce que le projet de RER métropolitain Langon – Bordeaux–Saint-Mariens/Saint-Yzan vous intéresse ? La réponse est oui pour 61 personnes, non pour 24 personnes et 34 ne connaissent pas ce projet.
Le RER métropolitain quèsaco ?
Le projet de RER métropolitain a débuté en 2018 et se divise en trois lignes : Libourne-Bordeaux-Arcachon, Saint-Mariens/Saint-Yzan-Bordeaux-Langon et entre Bordeaux/Pessac et la Pointe du Grave.
Il est basé sur l’amélioration de la capacité du réseau et l’optimisation de son utilisation. Les opérations prévues dans le projet vont permettre de renforcer l’offre de service TER avec une fréquence de desserte à la demi-heure, et dans un second temps, à plus long terme au quart d’heure.
Une desserte de l’ensemble des arrêts du périmètre, selon le principe d’un service omnibus, avec les TER longs parcours dits « semi-directs » en complémentarité.
Et enfin, un voyage sans changer de train entre Libourne et Arcachon, et entre Saint-Mariens/Saint-Yzan et Langon.
Sur la ligne 43U, le train partira de Langon et desservira les gares de : Preignac, Barsac, Cérons, Podensac, Arbanats, Portets, Beautiran, Saint-Médard-d’Eyrans, Cadaujac, Villenave d’Ornon, Bègles, Bordeaux, Cenon, Sainte-Eulalie-Carbon Blanc, La Grave d’Ambarès, Cubzac-les-Ponts, Saint-André-de-Cubzac, Aubie-Saint-Antoine, Gauriaguet, Cavignac et Saint-Mariens/Saint-Yzan.
Cette ligne représentera 82 km, 22 gares/ haltes, 64 trains et 13 000 voyageurs par jour à l’horizon 2030 et 265 millions d’euros d’investissement (prévisionnel).
Sur cette ligne, les principaux travaux démarreront en 2025 et la mise en service des divers aménagement est prévue entre 2028 et 2030.
Pour 79,8%, ce projet est une bonne chose pour le Sud-Gironde, et 71 personnes indiquent qu’ils prendront davantage le train quand le RER existera.
Beaucoup d’éléments ont été abordés concernant les améliorations à apporter pour le train, les axes ou les projets à développer concernant la mobilité en Sud-Gironde : bus entre les différentes villes, l’autoroute gratuite, point de recharge électrique, mise en relation des covoitureurs,…
Les différentes réflexions vont être posées aux instances compétentes, et des réponses seront apportées dans un futur article du Républicain Sud-Gironde.
Affaire à suivre…