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Concarneau : il violente sa compagne qui a leur bébé dans les bras 

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Violences conjugales, menaces de mort, consommation de stupéfiants. Vendredi 10 février 2023, un homme de 28 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Quimper.  ©Illustration/Adobe Stock

« C’était un coup de colère. » Mais pas seulement. Cette nuit-là, début octobre 2022 à Concarneau (Finistère), le prévenu avait également fumé du cannabis et pris de la cocaïne

Vers 3 h 30 du matin, l’homme a attrapé sa compagne par les épaules et l’a secouée. Cette dernière avait leur bébé dans les bras. Le nourrisson avait alors une semaine. 

« J’étais fatigué »

L’homme, 28 ans, a été jugé vendredi 10 février 2023 par le tribunal correctionnel de Quimper.

C’était une crise de jalousie. Mais je dormais mal. J’étais fatigué.

Lucile Chaussade, la présidente du tribunal, rebondit : « Et votre compagne, elle n’était pas fatiguée ? Elle allaitait et venait d’accoucher… » 

Dans leur appartement, les policiers ont découvert une balance de précision, une boulette de cannabis, un pistolet à blanc, des munitions et une machette

Depuis début octobre, le prévenu était sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime. 

23 messages menaçants en deux heures

Le 19 décembre dernier, le prévenu est passé outre et menacé de mort sa compagne en lui envoyant 23 messages vocaux, en deux heures. 

La présidente du tribunal a préféré ne pas les lire dans leur intégralité pour préserver « la décence des débats ». Les messages sont violents.

Des personnes de confiance m’ont dit que mon fils n’était pas de moi. J’ai pété les plombs. Je suis devenu fou. 

Il n’a cependant pas reconnu les menaces. « C’était des propos durs. » La présidente s’en étonne. « Vous lui avez dit : Tu mérites du plomb ; une femme comme ça va prendre cher. »

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Questions sur la paternité

Le prévenu a voulu se justifier en évoquant une enfance compliquée. « J’ai été adopté. La famille, c’est très important pour moi. Elle le savait. Pendant la grossesse, elle m’a dit à cinq ou six reprises que je n’étais pas le père de l’enfant. Ça m’a marqué. J’y ai souvent réfléchi. » 

La victime a porté plainte, fin janvier. Elle était présente ce vendredi au tribunal. « J’ai attendu avant de déposer plainte car je pensais qu’il allait se soigner. »

Il sait très bien que l’enfant est de lui. Comment aurais-je pu lui faire un petit dans le dos ?

La victime. 

Cannabis, cocaïne 

La jeune femme, toute vêtue de noir, s’arrête sur sa situation. « Aujourd’hui, je suis dans la merde car je lui ai laissé mon appartement. » 

Le prévenu ne travaille plus depuis deux ans. Son casier est chargé avec 14 mentions. Principalement en lien avec les stupéfiants. « Depuis très jeune, vous fumez entre 10 et 15 joints par jour. Et vous prenez de la cocaïne depuis plus récemment », a indiqué la présidente du tribunal. L’intéressé n’a pas contesté. 

Quand on écoute Monsieur, on peut croire à un complot contre lui. Et puis, que ce n’est jamais de sa faute. Pour moi, sa parole ne vaut rien. 

Jean-Baptiste Doubliez, le procureur. 

Six mois avec un bracelet électronique

Pour la défense, les menaces de mort dans les messages ne sont pas suffisamment caractérisées. « Je suis donc obligée de vous demander la relaxe sur ces faits », a martelé Me Jennifer de Kerckhove. 

Pour les violences, elle a estimé que « la ligne a été franchie » mais a plaidé pour une peine moins élevée que les 12 mois de prison ferme, requis par le parquet, avec maintien détention. 

Me Jennifer de Kerckhove s’est aussi opposée au retrait de l’autorité parentale, réclamée par le partie civile et le parquet. 

Le tribunal a entendu ses arguments. L’homme a été condamné à six mois de prison qu’il effectuera avec un bracelet électronique, et six mois avec un sursis probatoire pendant deux ans. 

Il a interdiction de contact avec elle et de se présenter à son domicile. Il devra l’indemniser et prendre en charge les frais de justice de son ex-compagne. 

L’autorité parentale n’a pas été retirée au jeune homme. 

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