
Sylvie Le Dévéhat s’est installée en décembre 2019 dans le bourg de Plumaugat, au sud de Dinan. Elle a créé Le P’tit atelier et réalise tous les travaux de couture souhaités par les particuliers. Elle est aussi créatrice et a mis au point une ingénieuse pochette à savon.
Une pochette innovante
C’est une pochette 3 en 1. On peut transporter son savon au sec dans la pochette dont l’extérieur est imperméable, étanche. Elle garde au sec le savon. En la retournant, cela fait gant de toilette
Son frère, Éric, a ouvert une savonnerie en région parisienne, en Seine-et-Marne.
« Mon frère a créé Le goût du miel, une savonnerie où il ne fait que des savons au miel, agréé Nature et Progrès. Il avait envie de réaliser une pochette pour transporter les savons qui servirait aussi d’emballage cadeau. Il m’en a parlé et, de fil en aiguille, l’idée a germé. J’ai voulu lui faire quelque chose d’ingénieux et d’innovant », raconte Sylvie.
Un objet pratique
La couturière a souhaité concevoir quelque chose de pratique et a pensé à cette pochette.
Les premiers essais ont commencé en octobre 2021 et cela n’a pas traîné. C’est en novembre que tout a été mis au point. Sylvie a déposé le brevet de suite.
Depuis un an, elle a conçu plusieurs modèles avec des décors alvéoles, des papillons, des motifs graphiques, tous réalisés en tissu enduit à l’extérieur pour assurer l’étanchéité et nid d’abeille à l’intérieur pour faire fonction gant de toilette.
Développer le concept à plus grande échelle

« On met le savon dans la partie étanche qui permet de le garder au sec. On referme avec un bouton-pression pour le transport. Cela ressemble alors à un portefeuille au format 10×15. Quand on en a besoin, on ouvre, on enlève le savon, on retourne la pochette et on peut se laver. Une fois terminé, on essore, cela fini de s’égoutter et on retourne à nouveau le gant à l’intérieur avant de refermer », détaille Sylvie.
La créatrice a le projet de développer ce concept, de commercialiser sa pochette à une plus grande échelle, en intégrant, par exemple, le logo d’une société. Les dirigeants d’entreprises intéressés peuvent la contacter.
Sylvie espère pouvoir présenter son invention au concours Lépine au printemps.
Il me reste à réunir les fonds pour aller au bout de cette aventure. Et ce n’est pas le plus simple !
Le coût pour le concours Lépine (adhésion, inscription, stand) est de 1 850 €. Sylvie Le Dévéhat n’ayant pas ce financement, elle a créé une cagnotte en ligne.
Une autodidacte
La réalisation de cette pochette lui prend beaucoup de temps, entre la coupe du tissu, l’assemblage, les finitions. Mais cela lui plaît.
» La couture, c’est une passion. J’ai appris toute seule. Avant de m’installer, j’ai passé deux CAP : un intitulé métiers de la mode vêtement flou, et un vêtement tailleur. J’ai appris sur Internet et sur des livres et j’ai passé les deux CAP avec succès. La couture, j’ai ça au bout des doigts et avoir ces CAP concrétisait le savoir « , explique-t-elle.
André Jégou (CLP)