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Cotentin. Environnement : comment se portent les oiseaux de jardins

Christophe Blanchin s’est livré pendant une heure, et avec les conseils d’Hugo Leclerc, au recensement des oiseaux à Omonville-la Rogue (Manche). Il a assuré qu’il le ferait ce dimanche 28 janvier 2023 dans son jardin.
Christophe Blanchin s’est livré pendant une heure, et avec les conseils d’Hugo Leclerc, au recensement des oiseaux à Omonville-la Rogue (Manche). Il a assuré qu’il le ferait ce dimanche 28 janvier 2023 dans son jardin. (©La Presse de la Manche)

Bonnet sur la tête, écharpe et jumelle autour du cou, papier et carnet entre les mains, Henriette et Christophe sont prêts pour repérer les oiseaux de jardins de la commune déléguée d’Omonville-la-Rogue dans La Hague (Manche).

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La Normandie, précurseur

Dès 9 h 30, ce samedi 28 janvier 2023, ils ont retrouvé Hugo Leclerc, bénévole au Groupe Ornithologique Normand (GONm), pour participer à l’atelier de Grand Comptage des oiseaux de jardins. Voilà 19 ans que la Normandie l’organise sur son territoire. Et en 2022, la région ne comptait pas moins de 4 000 compteurs.

Nous sommes précurseurs dans le domaine. C’est en effet en Normandie qu’a eu lieu le premier grand comptage des oiseaux de jardins, inspiré par ce qui se faisait déjà depuis longtemps en Angleterre. Nous avons des données depuis 19 ans, même si, la première année, il n’y avait pas autant de participants !

Hugo LeclercBénévole au Groupe Ornithologique Normand (GONm)

Le GONm organise ainsi cinq ateliers dans le week-end. Mais tous les amateurs sont invités à recenser directement chez eux, dans leur jardin, les diverses espèces d’oiseaux. « Ce n’est pas toujours évident de les noter. Il faut rester 10 ou 15 minutes au moins à regarder, et je les nourris un peu pour les attirer. Surtout quand je n’étais pas dans ma maison depuis plusieurs semaines », avoue Henriette.

Les oiseaux de nos jardins sont des espèces communes, alors pourquoi les compter ?

« Cette opération a pour but de vous inciter à regarder la nature environnante. Mais surtout vos résultats nous aideront, en partie, à mieux comprendre le rapport entre les conditions météorologiques en Normandie et les migrations des oiseaux nordiques », détaille le GONm.
Toutes données réunies pourront être comparées à celles des années précédentes. « Nous pourrons noter si le nombre d’oiseaux d’une espèce observée stagne ou fluctue. Les raisons resteront alors à déterminer (réchauffement climatique ? Mauvaise reproduction ?…) », poursuit le groupement d’ornithologues.

« Tiens, nous allons faire un point sur le nourrissage, sourit Hugo Leclerc. C’est assez décrié, mais moi je dirais qu’il faut surtout éviter de mettre des boules de graisse, trop riche ». « Oui, j’essaie de suivre les conseils : d’avoir des graines, et de mettre des choses le plus naturel possible, répond Christophe. Et je nourris seulement quand je ne vois plus rien dans les arbres ! »

Le rouge-gorge, le plus commun

Quant aux espèces recensées, « j’ai vu dernièrement des merles, des mésanges charbonnières… » En Normandie, l’oiseau des jardins le plus commun est le rouge-gorge, suivi par le merle, et la mésange charbonnière. Dans le Top 10 figure aussi le moineau domestique. « Avant de prêter attention et de m’y intéresser, tout ce qui était petit, j’avais tendance à croire que c’était des moineaux ! », sourit Christophe.

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« C’est vrai que le rouge-gorge et le moineau sont souvent ceux qui sont beaucoup remarqués », détaille l’animateur. Il y a aussi le choucas que beaucoup prennent pour un corbeau. « Il a l’oeil très clair et, vu de près, il a deux couleurs de gris », différencie Hugo Leclerc.

Mais, si certains sont facilement remarquables, d’autres se font plus discrets comme la grive, repérable surtout par son chant. 

Au total, chaque année, ce sont en moyenne une soixantaine d’espèces qui sont recensées grâce à ces journées de comptage en Normandie.

Hugo LeclercBénévole au Groupe Ornithologique Normand (GONm)

D’autres oiseaux ont également disparu de nos jardins. Depuis près d’une vingtaine d’années, 30 % des oiseaux ne sont plus vus dans nos campagnes.

Avec la grippe aviaire, l’hécatombe sera-t-elle encore plus importante cette année ? « Difficile de le savoir, le virus est toujours très présent, répond Hugo Leclerc. Nous le remarquerons surtout lors de la période de reproduction, quand les oiseaux migrateurs seront présents, mais certaines espèces comme le fou de Bassan risque d’être en effet sévèrement impacté ».

Reste que le principal prédateur des oiseaux de jardins nous est beaucoup plus familier et habite souvent nos maisons… « Avant même les voitures, assure Hugo Leclerc, ce sont les chats, le premier fléau pour les oiseaux ! »

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