
C’est à son domicile à Hénon (Côtes-d’Armor), dans son petit atelier, qu’Élodie invente, dessine et crée ses produits, à partir de ses propres patrons.
Assise derrière sa machine à coudre industrielle, elle confectionne de ses doigts agiles, des sacs, des portefeuilles, des ceintures, mais aussi des bretelles.
La jeune femme ne manque pas de créativité. Issue d’une formation d’artisanat et métiers d’art vêtement et de maroquinerie, au lycée professionnel de Fougères (Ille-et-Vilaine), elle manie sa machine à coudre avec une telle précision.
Une reconversion
Pourtant, vivre de sa passion, Élodie s’est aperçue à la sortie de l’école que cela allait être compliqué.
Ne trouvant pas de travail dans son domaine, elle s’oriente finalement dans la santé et occupe un poste d’aide-soignante à l’hôpital de Saint-Brieuc pendant cinq ans.
En 2020, en pleine période de pandémie de Covid-19, cette mère de deux enfants se replonge dans la création et souhaite proposer à la vente des articles de maroquinerie. Elle quitte alors le milieu hospitalier et se lance.
Son entreprise, elle la nomme Monje. Un nom qui lui colle à la peau.
« À l’hôpital, il y avait plusieurs Élodie, alors tout le monde m’appelait Monje et c’est resté comme ça », raconte-t-elle.

Des articles personnalisés
Élodie est musicienne. Elle appartient à la troupe des Enflammés de Lamballe. Et c’est avec les guitaristes qu’elle a mis au point des sangles de guitare.
« Rien ne se perd. Je récupère chaque chute pour créer des boucles d’oreilles, des pinces à cheveux, des broches… »
La créatrice travaille avec l’apple skin, un mélange de marc de pommes broyées mélangé à du polyuréthane.
J’utilise aussi un mélange de feuilles d’ananas et d’amidon de maïs.
Soucieuse du détail, Élodie ne compte pas ses heures. « Je personnalise les articles sur demande. Je peux ajouter une inscription et les clients peuvent choisir la couleur de leur produit. »
Du sur-mesure donc qu’on retrouve à la boutique l’Entracte, à Lamballe et Au temps d’une pose, à Plédran.