La Ville de Courtry a mis en place, depuis le 1er janvier 2018, les contrats PEC, aussi appelés Parcours Emplois Compétences. Ces contrats ont remplacé les contrats aidés (CUI-CAE) dans le but de faciliter l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi.
« La mise en œuvre des parcours emplois compétences repose sur trois domaines, celui de l’emploi, de la formation et de l’accompagnement », explique la mairie de Courtry, en Seine-et-Marne favorable à la mise en place des contrats PEC.
« Ces contrats donnent la possibilité de développer des compétences transférables, c’est aussi un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours. La personne en contrat PEC bénéficie à Courtry d’un suivi avec la mairie, mais aussi d’un suivi avec Pôle Emploi et lorsque ce sont des jeunes, par la Mission locale également », ajoute la mairie.
« Nous avons le temps de voir les progrès »
Pour le maire, Xavier Vanderbise, ce dispositif présente beaucoup de bénéfices puisqu’il permet d’intégrer un nouvel agent au sein de l’équipe et de prendre le temps de le former : « Nous avons le temps de voir les progrès et les avancées de la personne en contrat PEC et si cette personne remplit ses missions et montre son investissement par son travail, il y a la possibilité de la stagiairiser. » Pour rappel, la période de stagiairisation précède la titularisation d’un fonctionnaire.
À lire aussi
- Près de Meaux, deux nouveaux radars implantés sur la RN3
L’objectif de ce contrat, selon l’État, est, à terme, « d’atteindre l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail ».
« Je suis heureux d’avoir fait mes preuves »
Mais dans la pratique, comment ce Parcours Emplois Compétences est-il perçu par les contractuels ? À Courtry, David Lambert, 53 ans ; Sandra Borges, 41 ans ; Adrien Vogt, 19 ans ; Justine Sabatelli, 26 ans ; Héloïse Carpentier, 22 ans et Lohan Heraclide, 24 ans témoignent de cette expérience.
« Avant d’intégrer les effectifs des agents municipaux de la Ville de Courtry, je travaillais dans le secteur privé, dans l’automobile. J’ai été tenu au courant d’une offre d’emploi en contrat PEC via Pôle Emploi de Chelles. Désormais, je suis au service de la propreté urbaine. Le début de ce nouveau poste a été très dur. Je me suis posé beaucoup de questions, je me suis accroché et je ne regrette absolument pas », confie David Lambert, aujourd’hui en période de stagiairisation. « Je suis heureux d’avoir ce poste, d’avoir fait mes preuves lors de mon expérience en contrat PEC et de continuer à faire mes preuves dans le but d’être titularisé. »
« Je suis à temps plein »
Être titularisée, c’est aussi l’objectif de Justine Sabatelli et d’Héloïse Carpentier. « C’est une fierté de se dire que nous avons pu faire nos preuves dans nos services », confient les deux jeunes femmes travaillant au service d’accueil de loisirs de Courtry.
Avant de démarrer en contrat PEC, les deux jeunes femmes enchaînaient des contrats de vacataires. « Lorsque j’ai signé mon contrat PEC, ma famille me disait que c’était un petit contrat précaire. Ils ne voyaient pas de perspective d’embauche. Aujourd’hui, je suis stagiairisée, je fais mes preuves et j’ai la volonté de devenir titulaire », sourit fièrement Héloïse Carpentier, âgée de 22 ans.
À lire aussi
- Lagny-sur-Marne : la nouvelle épicerie italienne a déjà conquis les clients
À cela, Justine Sabatelli ajoute : « Certes, le démarrage est précaire, pour ma part j’ai débuté avec un contrat de vingt heures, mais actuellement je travaille trente-cinq heures par semaine. Je suis à temps plein. » D’autant plus que ces deux jeunes femmes ajoutent être accompagnées des structures de l’État dans leurs démarches de demandes d’aides sociales. Pour rappel, le taux horaire d’un contrat PEC se base sur le taux horaire du Smic en France.
À lire aussi
- Parcours contre la réforme des retraites, djihadiste condamnée… l’info à midi en Île-de-France
L’accompagnement, c’est aussi rendre accessible la formation. Pour Sandra Borges, cette possibilité de se former est une aubaine. « Avant j’étais dans le privé, je n’avais pas facilement accès aux formations. Aujourd’hui, dans le cadre de ce contrat PEC, j’ai l’opportunité d’être formée et donc de faire reconnaître mon travail et mes compétences.
À lire aussi
- Seine-et-Marne : que sont devenus les bébés manchots nés à l’aquarium Sea Life Val d’Europe ?
C’est tout nouveau pour moi et ça fait du bien », affirme cette mère de famille, agente d’entretien. Et ce n’est pas Adrien Vogt, tout juste sorti du lycée, qui dira le contraire. « J’ai toujours souhaité travailler dans le domaine de la petite enfance, je n’ai pas hésité à signer ce contrat PEC qui me permettait d’apprendre le métier en le pratiquant. »
« Je ne m’ennuie pas »
Sans compter que ces formations et ces temps de travail peuvent amener à faire évoluer le poste. C’est le cas pour Lohan Heraclide qui travaillait auparavant au sein du service d’accueil de loisirs en tant qu’animateur jeunesse et qui est désormais l’un des éducateurs sportifs de l’école municipale des sports de la commune. « Aujourd’hui j’adore mon travail. J’ai de nouvelles missions, je ne m’ennuie pas. J’ai des responsabilités et je m’investis pour ce poste. »
