
Vous avez le nez qui coule, de la toux, de la fièvre ? Pour beaucoup, direction l’armoire à pharmacie pour y dénicher un autotest de dépistage du Covid-19, afin d’avoir une première idée sur son infection. Les plus précautionneux aiment aussi garder une ou deux boîtes de côté, jusqu’au cas où.
Dans tous les cas, vous vous rendez dans la pharmacie la plus proche pour remplir votre stock d’autotests. Et quelle n’est pas votre surprise en découvrant que la même boîte que vous venez d’acheter est vendue moins cher dans l’autre pharmacie, au bout de la rue !
Car c’est un fait : d’une officine à une autre, le prix des autotests Covid peut varier du simple au double. Et il y a une explication à cela.
Une TVA à 0 % jusqu’au 31 décembre 2022
Depuis le 15 octobre 2020, un arrêté fixait à 0 % le taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro du Covid-19 – dont font partie les autotests. L’objectif était de développer « les capacités de dépistage et de diagnostic » de la maladie, rappelle un communiqué interministériel datant du 8 décembre 2020.
Or, cette mesure courait du 15 octobre 2020 au 31 décembre 2022. Depuis le 1er janvier 2023 donc, plus aucune réglementation ne fixe les prix. « Pour les tests antigéniques, le taux de la TVA est clair : 20 %. Mais pour les autotests, ce n’est pas clair », explique à actu.fr Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO).
Sur l’arrêté fixant les prix, il est mentionné à la fois un tarif avec TVA et un autre hors-taxe, provoquant l’incompréhension chez les professionnels du secteur.
À lire aussi
- Covid-19 : un autotest périmé est-il encore fiable ?
« Chacune est libre de fixer ses prix »
Face à ce flou, alors que l’autotest reste un outil de lutte contre le virus – qui plus est avec l’assouplissement des règles en cas d’infection ou de cas contact, depuis le 1er février 2023 -, les pharmacies ne savent pas quel prix appliquer.
Ce peut être la TVA à 20 % (le taux fixé avant le décret du gouvernement), 0 % comme imposé par le décret… « Un prix maximum est imposé, mais chaque pharmacie est libre de fixer ses prix », confirme le président de l’USPO.
Pierre-Olivier Variot nous assure avoir contacté la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) à ce sujet, mais n’avoir encore obtenu aucune réponse.
La CNAM n’a également donné aucune suite aux sollicitations d’actu.fr, au moment de la publication de cet article.
À lire aussi
- Covid-19 : avec les nouvelles règles, que faire si je suis positif ou cas contact ?
Des différences selon la provenance ou la spécificité
Un autre paramètre peut entrer en compte pour expliquer une différence de prix : la provenance différente des autotests. « Les autotests de provenance chinoise, par exemple, sont moins cher, mais aussi moins fiable », illustre Pierre-Olivier Variot.
Tandis que les autotests français – à l’image du fabricant AZZ – sont plus fiables, mais aussi plus cher.
Les autotests à destination des enfants, « avec un embout plus doux pour ne pas les blesser ou faire en sorte qu’ils appréhendent moins le dépistage », sont aussi plus chers par leur spécificité.