Par SudOuest.fr avec AFP
Samedi, en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites, le jet d’un cocktail Molotov a blessé trois CRS, dont un plus sérieusement après l’inflammation de sa tenue
Le parquet de Rennes a annoncé ce lundi l’ouverture d’une enquête pour tentative d’homicide volontaire après qu’un CRS a été blessé samedi par un cocktail molotov lors de heurts dans la capitale bretonne en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites, rapporte Ouest-France.
« Le mélange inflammable a heurté le bouclier d’un agent CRS et s’est répandu sur ce dernier éclaboussant au passage deux autres collègues. Luttant contre les flammes, ils ont immédiatement été secourus par le camion lanceur d’eau qui les a arrosés pour éteindre l’embrasement », raconte le préfet d’Ille-et-Vilaine Emmanuel Berthier. « Pris en charge par un secouriste opérationnel puis par les pompiers, ils ont été transportés à l’hôpital pour une prise en charge médicale. Le premier agent souffre de brûlures au 2e degré et les deux autres de brûlures au 1er degré. C’est à l’action immédiate de leurs collègues et du camion lanceur d’eau que nous devons d’avoir évité le pire ».
Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on peut distinguer des flammes sur un CRS en feu place de la République et qui est secouru par des collègues, avant qu’ils ne soient aspergés par un canon à eau.
Réclusion à perpétuité
« Nous avons ouvert une enquête criminelle confiée à la sûreté départementale pour tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique s’agissant du jet d’un cocktail Molotov place de la République ayant blessé trois CRS, dont un plus sérieusement », a indiqué Philippe Astruc, procureur de la République de Renne.
Le magistrat, qui condamne « avec la plus grande fermeté ces faits d’une extrême gravité », rappelle que la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité.
Par ailleurs, suite aux violences de samedi, le procureur a indiqué qu’il y avait eu onze gardes à vue, faisant suite aux 23 interpellations. Quatre personnes, nées en 1995 et 2004, sans antécédent judiciaire, doivent être déférées lundi, tandis qu’un 5e a été convoqué pour une composition pénale.