Par Yann Rivallan Publié le L'Éveil de Pont-Audemer Voir mon actu Suivre
Ils sont rouillés. Usés par le temps. Parfois même poussiéreux. Et pourtant, Frédérick Tran voit en eux « de véritables œuvres d’art ». Dans la zone d’activités de Lieurey, dans l’Eure, l’entreprise Mon Bicloune électrique, spécialisée, entre autres, dans la vente, la réparation et l’électrification de vélos, lance un nouveau concept.
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Toujours en quête d’innovation, le gérant Frédérick Tran, accompagné de son épouse Audrey, présentent aujourd’hui leur musée « du vieux vélo ». Leur atelier, devenu un véritable lieu d’exposition, accueille de drôles de pensionnaires.
Quand le vélo de papy mamie s’expose
Accrochés au plafond, fixés sur les murs… Il est difficile de passer à côté de ces vieux vélos, qu’on dirait tout droit sortis d’un garage en désordre ou peut-être même d’une déchetterie. Mais c’est pourtant plein d’étoiles dans les yeux que le gérant regarde ces bicyclettes : « On faisait de l’horlogerie à l’époque. Il n’y a qu’à regarder les pièces. Les lampes étaient en laiton et en verre. Aujourd’hui, tout est en plastique », observe-t-il.

Les murs de l’atelier sont aujourd’hui partiellement recouverts de vieux vélos. Mais Frédérick Tran explique qu’il peut en accueillir « une centaine » au total. Cependant, tous ces deux roues ne pourront pas être exposés ici. « Si on prenait des vélos de partout en France, ça n’aurait pas vraiment de sens. » Alors, le couple a décidé de se recentrer sur le département de l’Eure. Leur idée, c’est de pouvoir exposer « le vélo d’un parent ou d’un grand-parent » dans ce musée aménagé pour que la famille, implantée localement, puisse venir l’admirer, voire même le restaurer.
Des pièces historiques
Aux yeux de Frédérick, le vieux vélo d’un parent, « c’est toute une histoire. Dans le temps (durant la période d’avant-guerre, NDLR), les gens utilisaient le vélo pour tous leurs déplacements. La voiture était loin d’être démocratisée. »
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Aujourd’hui, il veut ajouter sur chacun des vélos qu’il récupère « une petite plaque historique », retraçant la vie de la bicyclette et l’utilisation qu’en faisait son propriétaire. « On dira par exemple qu’il s’en servait pour aller faire son marché, aller au travail, etc. » Et s’il ne parvient pas à retracer la vie de vieilles bécanes abandonnées, il pourra tout de même en récupérer les pièces pour rénover celles qu’il expose.
Des bécanes qui ont « du caractère, un charme »
À l’aide d’une « gomme » et de « laine de métal », il arrive à complètement transformer un vieux vélo tout rouillé. « Quand on frotte avec ces matériaux, on n’attaque que la peinture. Le métal en dessous reste intact. » Avec l’impression de faire face à une pub présentant un produit d’entretien miraculeux, le gérant de Mon bicloune décape la rouille en deux temps, trois mouvements. Et il réitère cette opération sur chaque pièce du vélo. Ensuite, il n’a plus qu’à passer un coup de peinture et assembler le tout pour donner une seconde jeunesse aux vieilles bicyclettes. Mais il ne prévoit pas de rénover toutes celles qu’il expose. « Je les laisse dans leur jus, ça leur donne du caractère, un charme », complète-t-il. L’occasion de préserver ces petits bouts de patrimoine et de leur éviter de finir à la poubelle.
Infos pratiques
L’entreprise Mon bicloune électrique, installée au 10 ZA du Castel à Lieurey, est aussi à retrouver sur son site internet : www.bicloune-electrique.fr. Mais aussi par téléphone au 02 27 36 11 00 ainsi que sur leur page Facebook.