
De plus en plus d’habitants vivent dans les Pyrénées-Orientales. La tendance se poursuit et se confirme lors du dernier recensement de l’INSEE, publié ce jeudi 29 décembre. En janvier 2020, 482 765 personnes résidaient dans le département. Un chiffre en hausse, année après année, d’environ +0,6% (479 979 habitants en 2029).
Une population en baisse à Perpignan : 118 032 habitants
Si le solde naturel est négatif de (-0,2%), à savoir qu’il y davantage de décès que de naissances dans le département, cette dynamique positive est expliquée par un fort solde migratoire (+0,8%). Il y a ainsi beaucoup plus d’arrivées que de départs dans les PO. Au niveau des villes, la tendance est quant à elle plutôt inégalitaire. Quand certaines communes voit leur démographie exploser, d’autres, en revanche, perdent des habitants.
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À commencer par la ville la plus peuplée des Pyrénées-Orientales. La tendance se confirme malheureusement pour Perpignan. Depuis quelques années, la Préfecture du département perd des habitants. Alors qu’elle en comptait 119 344 en 2019, la ville-centre n’en comptait plus que 118 032 habitants au 1er janvier 2020. Des chiffres similaires à ceux de 2011, pourtant après avoir atteint les 122 000 habitants il y a quelques années.
La population en forte hausse autour de Perpignan… Et le long de la RN 116
En moyenne, Perpignan perd chaque année 0,4% de sa population, depuis 2014. Alors même que le solde naturel est positif au sein de la ville (+0,2%), c’est le solde migratoire qui est négatif (-0,6%). Perpignan connaît donc nettement plus de départs que d’arrivées.
En revanche, beaucoup de communes des PO ont vu leur population augmenter ces dernières années. Si la ville centre perd des habitants, l’agglomération de Perpignan a vu son nombre d’habitants augmenter, et ce, grâce aux communes de la couronne. Autre constat, les communes situées le long de la RN 116, jusqu’à Prades, et celles situées autour de l’axe Argelès-sur-Mer – Céret présentent dans l’ensemble une démographie positive.

La population explose au Barcarès, à Canohès et à Pia
Dans le détail, entre 2014 et 2020, les grandes communes des Pyrénées-Orientales qui présentent les plus fortes hausses de leur population sont :
- Le Barcarès : 5 894 habitants (+3,8% annuel)
- Canohès : 6 490 habitants (+3,6 annuel)
- Pia : 10 334 habitants (+3,3% annuel)
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Sept autres des vingt plus grandes communes du département affichent également une démographique en hausse de plus de 1% par an en moyenne, ces dernières années :
- Saleilles : 5 617 habitants (+2% annuel)
- Elne : 9 402 habitants (+1,6% annuel)
- Saint-Cyprien : 11 048 habitants (+1,6% annuel)
- Thuir : 8 057 habitants (+1,5% annuel)
- Toulouges : 7 255 habitants (+1,4% annuel)
- Bompas : 7 625 habitants (+1,4% annuel)
- Cabestany : 10 368 habitants (+1,1% annuel)
Saint-Estève et Saint-Laurent-de-la-Salanque en perte de vitesse
En revanche, et en marge de Perpignan, deux autres de ces principales communes des Pyrénées-Orientales enregistrent une baisse de leur population depuis six ans. Il s’agit de Saint-Estève, 3e commune la plus peuplée du département, (11 642 hab., -0,4% annuel) et de Saint-Laurent-de-la-Salanque (10 053 hab., -0,4% annuel), qui pourrait très prochainement repasser sous la barre symbolique des 10 000 habitants.
Ailleurs dans le département, on notera que Le Boulou (5 313 hab.), les communes de la Côte Vermeille telles Banyuls-sur-Mer (4 761 hab.) mais surtout Collioure (2 400 hab.) et Port-Vendres (3 995 hab.) perdent des habitants chaque année, depuis 2014. L’ensemble des villages du Fenouillèdes sont aussi concernés par cette érosion, comme en témoigne cette carte de l’INSEE.

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