De nombreux enseignants du collège de la Vallée verte à Vauvert dénoncent une recrudescence des incivilités

De nombreux professeurs et accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) du collège la Vallée verte à Vauvert en ont ras le bol et l’on fait savoir lundi, auprès notamment des parents d’élèves et du personnel administratif, en faisant grève et en apposant des banderoles à l’entrée de l’établissement.

Une grande partie du corps enseignant dénonce une dégradation depuis plusieurs mois maintenant des conditions de travail qu’accompagne une recrudescence des actes d’incivilité au sein du collège. « Nous avons actuellement des difficultés à nous faire entendre. Nous avons à plusieurs reprises déjà fait remonter aux responsables du collège nos inquiétudes et les difficultés que nous rencontrons avec certains élèves, mais nous avons l’impression de ne pas être entendus », s’agace Claire Pous, professeur de français et représentante du syndicat Snes FSU.

Ils refusent de travailler

Face à la situation, le climat au sein du collège se tend tous les jours un peu plus. Les professeurs, dont près 70 % d’entre eux ont fait part de leurs inquiétudes dans un courrier adressé dernièrement à l’administration, évoquent des situations « alarmantes » avec des élèves qui s’insultent entre eux en permanence mais qui n’hésitent pas « également à insulter leur professeur ». Certains viennent en classe et « refusent tout simplement de travailler », pointe une enseignante. « Nous faisons remonter ces situations mais rien ne se passe… il règne un sentiment d’impunités ! » Les professeurs réclament la mise en place d’un cadre de travail plus sécurisant pour eux et les élèves « qui souhaitent travailler dans de bonnes conditions ». 

Professeurs épuisés

Certains enseignants se disent « épuisés » par le contexte actuel. Et pour expliquer la spirale comportementale à laquelle ils sont confrontés, ils évoquent le manque de moyens. « Les classes comptent actuellement entre 28 et 30 élèves alors que l’établissement doit normalement bénéficier du Plan violence qui limite le nombre d’élèves à vingt-sept par classe, souligne Claire Pous. À cela s’ajoute une baisse, au fil des ans, du nombre de surveillants. »   

Les enseignants en grève ont transmis ce lundi un courrier au directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) dans laquelle ils demandent, entre autres, que soient accordées plus d’heures d’enseignement afin de pouvoir dédoubler les classes comme l’a préconisé lors de son premier quinquennat le président Macron, et que soit également mis en place, au sein de l’établissement vauverdois, « un protocole plus concerté entre enseignants et direction ».