Par Stéphane Fouilleul Publié le L'Éveil de Pont-Audemer Voir mon actu Suivre
Un enfant âgé de 13 mois est décédé, le lundi 29 mars 2021, au centre hospitalier de Rouen (Seine-Maritime). Il avait été transporté, inconscient, dans un état très critique, le vendredi 26 mars, dans le service des urgences pédiatriques. Ce jour-là, vers 15 h 30, l’assistante maternelle résidant dans la région de Pont-Audemer (Eure), qui l’avait en garde, a prévenu les secours car le bébé ne se sentait vraiment pas bien. « L’état de santé de l’enfant est préoccupant. Son pronostic vital est engagé », nous avait confié le dimanche soir 28 mars le capitaine André Guidoux, commandant en second de la compagnie de brigades de Pont-Audemer.
Pour tenter de comprendre les circonstances de ce drame, les gendarmes de la brigade de recherche de Pont-Audemer et des brigades de Saint-Georges-du-Vièvre et de Montfort-sur-Risle ont d’abord été chargés de l’enquête, avant qu’une information judiciaire soit ouverte en début de semaine dernière, avec la désignation d’un juge d’instruction. Le vendredi 26 mars au matin, en début de matinée, les parents avaient déposé comme à l’accoutumée leur enfant chez sa nourrice. Selon le capitaine Guidoux, l’enfant ne présentait aucun trouble particulier.
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Aucune trace de coups
Une autopsie a été réalisée sur l’enfant le mercredi 31 mars. Comme le soupçonnaient les premiers éléments de l’enquête, l’enfant a été victime de violences : « L’autopsie a révélé le syndrome du bébé secoué », déclarait en fin de semaine dernière le capitaine André Guidoux. Aucune trace de coups ou de choc n’a été observée sur la tête du bébé. L’autopsie a aussi permis de déterminer approximativement l’heure des faits, soit une heure avant l’arrivée des secours, vers 14 h – 14 h 30. « Des investigations restent à mener. Nous attendons encore le rapport du médecin légiste », ajoutait le capitaine Guidoux.
Placée en garde à vue le samedi 27 mars, l’assistante maternelle a été relâchée. À noter que les parents de l’enfant ont également été entendus par les gendarmes. Ils ont porté plainte contre X. Des questions se posent. L’assistante maternelle aurait-elle « secoué » volontairement l’enfant ? Aurait-elle agi involontairement ? La piste accidentelle n’est pas à exclure. On ignore pour l’instant si une ou plusieurs personnes étaient présentes aux côtés de l’enfant le vendredi 26 mars.