Embauché il y a trois mois en contrat à durée indéterminée, un habitant de Levens risque de voir sa carrière de dépanneur s’interrompre prématurément.
Il a été contrôlé en service, dimanche, avec un taux d’alcool significatif, trois fois supérieur à la limite autorisée: 1,5g.
Pour ne rien arranger, le contrevenant, après une précédente condamnation pour les mêmes faits, se trouve en période probatoire. Tout nouvel écart, après dix mois de détention sous surveillance électronique, lui fait encourir la révocation de 9 mois de prison avec sursis.
« Je n’ai pas bu plus que ça, a déclaré le dépanneur devant le tribunal correctionnel. J’ai attendu trois heures avant de prendre la route. Quand les gendarmes m’ont annoncé le taux, j’ai eu peur. »
« Affligeant », constate, amère, la procureure Marie-Eve Parant lors de l’audience de comparution immédiate, ce lundi après-midi. La magistrate rappelle que le prévenu a déjà été condamné à neuf reprises, notamment pour des délits de mise en danger d’autrui, de blessures involontaires et de conduits en état d’ivresse.
Cette nouvelle infraction trahit la confiance du juge d’application des peines qui pensait que les obligations de soins avaient porté leurs fruits.
« Mais quand va-t-il s’arrêter? », s’interroge encore la magistrate. Sans surprise, le tribunal présidé par Edouard Levrault, a suivi les réquisitions et placé en détention le conducteur de la dépanneuse. Celui-ci sera jugé fin mars.