Par Alexandre Dasilva Publié le Haut Anjou Voir mon actu Suivre
Didier Lenain et l’un de ses employés s’affairent autour de la future piscine d’un pavillon de Saint-Denis-d’Anjou (Mayenne). « Une 8×4 » comme il le dit machinalement.
Ce gérant de la société Atoll Piscine basée près de Château-Gontier, qui dispose d’un bureau à Bonchamp-lès-Laval, confirme l’information : la piscine est en plein boum.
Des chiffres multipliés par trois
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « Cette année, on a triplé le nombre de projets », note Didier Lenain, 52 ans, qui propose uniquement ce qu’on appelle des piscines à coque.
"On a vu la différence après le premier confinement. Je pense que les personnes ont passé plus de temps chez eux et ont décidé de sauter le pas."
Et l’aspect loisirs y est certainement pour beaucoup également : « Avec les restrictions sanitaires, on peut faire moins de choses et certaines structures sont fermées, donc avoir une piscine directement chez soi, c’est l’idéal. » D’autant plus qu’on se demande encore si on pourra partir en vacances cet été…
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A Pouancé (Maine-et-Loire), les établissements Coulonnier ont eux aussi un carnet de commandes bien rempli.
Benjamin Coulonnier, qui gère l’entreprise familiale aux côtés de son frère Dany, note que « depuis le confinement, on remarque que les personnes ont envie de se faire plaisir« . Ils prévoient également l’installation d’une vingtaine de piscines en kit de leur unique fournisseur Waterair, en 2021.

Les spas aussi
Face à la demande, ces deux entreprises se voient même refuser des projets. « Pour cet été, c’est trop tard, il faut maintenant attendre 2022 », souligne Benjamin Coulonnier. « Mais on a aussi des personnes qui veulent investir mais qui prévoient une installation pour 2023, par exemple. »
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De son côté, Didier Lenain multiplie les rendez-vous ici et là. « Etant donné que Château-Gontier est bien situé, on travaille aussi sur les départements limitrophes. Et alors qu’en début de chaque année on avait quelques projets de prévus, on a maintenant une vue sur le plus long terme. »
Et c’est le même rythme pour les spas : « En temps normal, on en faisait cinq ou six par an et en 2020 on en a installé douze », précise le gérant d’Atoll Piscine.
Ça se démocratise
L’intérêt des piscines découle donc de la crise sanitaire. Mais pas que. Didier Lenain fait une rétrospective plus large du “phénomène”.
« Avec le groupe Léa Composites, notre fournisseur unique, on a aussi essayé d’analyser la situation. »
"Quand j’étais jeune, la piscine c’était comme les belles voitures, c’était réservé seulement à certaines personnes. Mais maintenant ça se démocratise et on a de tous les budgets, et tous les publics."
Sans oublier que les étés sont de plus en plus chauds et que « plus on installe de piscines, plus les personnes peuvent en voir chez leurs amis, voisins, familles. Et quand on y a goûté… »
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A noter également que les habitudes de consommation ont aussi bien évolué :
"Avant la piscine, c’était surtout un plus, quand on avait fini de payer la maison. Maintenant on les intègre beaucoup plus au projet de construction. […] Et chez nous huit projets sur dix sont des piscines couvertes".
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