
Eric Hubert, boucher-charcutier, est à son compte depuis 32 ans, après dix ans passés à Mamers, il s’était dirigé vers Igé (Orne), car « il y avait de quoi faire un grand laboratoire ».
Après 32 ans en tant que patron et des problèmes de santé, il souhaite lâcher prise. « Je veux continuer à travailler, mais de façon plus cool », confie-t-il.
Entre le magasin et les marchés qu’il fait quasiment tous les jours, cet artisan n’a pas le temps de penser à sa vie privée.
« Depuis la pandémie et mon amputation, il y a trois ans, nous avons arrêté le traiteur extérieur, on ne fait qu’intérieur », évoque Eric Hubert. De 11 salariés, il en a aujourd’hui sept.
Traiteur pour les écoles
« Je fournissais cinq écoles depuis une dizaine d’années, mais j’ai dû arrêter au 1er janvier par manque de personnel », ajoute-t-il. « Les jeunes sont moins intéressés par la boucherie-charcuterie ».
Cela fait un an que le boucher cherche à vendre « mais peu de gens sont motivés » et même si Igé est une petite commune, elle a beaucoup d’avantages.
Il y a un passage de 3000 véhicules par jour et cela ramène énormément de clients.
Surtout que 95 % des produits sont fait maison.
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« Ce serait bien pour la commune que cela reste une boucherie-charcuterie », souligne le commerçant. « Nous avons une grosse clientèle et les gens pourraient être surpris du chiffre d’affaires de la petite boutique d’Igé ».
Eric Hubert continuera à travailler jusqu’à ce qu’il trouve un acheteur. Il l’accompagnera pour effectuer une transition simple et se laisse tenter à dire qu’il pourrait très bien rester en tant que salarié, mais à 35 h.
Ramenez vos couteaux
« Je n’ai aucun regret d’être à mon compte, cela fait 25 ans que je fais les marchés, certains sont plus des amis que des clients, une confiance s’est installée », développe Eric Hubert. « La boucherie, j’en fais depuis l’âge de 15 ans et demi et il faut être passionné ».
Surtout qu’au fil des années, il a gagné plusieurs récompenses et trophées notamment pour son jambon blanc, son boudin blanc ou encore ses rillettes. Il a d’ailleurs remporté la première place au concours de rillettes de Mamers en 2019.
Si vous cherchez à acheter, il faut avoir la motivation et l’envie, vous récupérez la clientèle, le camion, le magasin, le matériel, le labo, il y a juste à ramener ses couteaux.
« Igé, c’est un bourg qui vit, il a besoin d’un repreneur », termine-t-il. Le bar-tabac est également en vente.