C’est dans un TER Nice-Grasse du 19 février au soir qu’un trio de mineurs (un « leader » de 17 ans, deux acolytes de 14 ans) a commencé son périple de sauvageons.
En gare de Ranguin à Cannes-la-Bocca, l’un d’eux descend soudain du train à l’arrêt, et force l’entrée de la cabine de pilotage inoccupée en queue de convoi, puis y fait entrer ses deux copains.
Les voilà qui vident l’extincteur anti-incendie et vandalisent le site, pour un préjudice qui sera estimé à 5.000 euros par la SNCF.
Mais le train redémarre, et l’infernal trio erre à travers les wagons, jusqu’à tomber sur un autre adolescent accompagné de sa copine.
Le couple commence à être importuné, claques, coups de pied commencent à pleuvoir, jusqu’au terminus de Grasse.
Un autre mineur pour souffre-douleur
Après un intermède où les agresseurs quittent brièvement la gare, le calvaire reprend en sens inverse (le couple de mineurs avait été empêché de descendre à Mouans-Sartoux), et l’auteur principal des coups, le plus âgé des trois, se filme même en action avec son téléphone portable, tandis que sa victime est prostrée au sol.
La vidéo diffusée plus tard sur les réseaux sociaux ne plaidera pas en faveur de l’auteur… Leur malheureux souffre-douleur est finalement éjecté du train en gare de Ranguin.
Mais cela ne calme pas le trio qui s’en prend à un autre passager âgé de 20 ans, qu’ils obligent à leur remettre 200 e après extorsion de sa carte bancaire à Cannes.
Avisée, la sécurité ferroviaire (SUGE) intercepte l’un des suspects dès le lendemain soir, alors que ce dernier a encore pénétré par effraction dans la cabine d’un train à quai.
Tandis qu’il est placé en garde à vue au commissariat de Cannes, ses deux comparses continuent leurs méfaits avec une nouvelle agression sur un jeune homme qui attendait son train en gare de Cagnes-sur-Mer, auquel ils tentent de dérober son téléphone sous la menace d’un couteau.
Interpellés après une nouvelle agression
Une semaine après, le 28 février, rebelote sur un TER Nice-Cannes où les deux comparses volent un peu d’argent (10 e) à un autre mineur.
Le 31 mars, enfin, après une nouvelle agression sur le parking de Cap 3000, les deux lascars sont interpellés à l’issue d’une course-poursuite avec des effectifs de police municipale et de la BAC.
Lors de leur garde à Cannes (la Sûreté cannoise a rassemblé l’ensemble des agressions), les suspects reconnaissent les faits, tout en alléguant des griefs mineurs (une mauvaise parole, un drôle de regard) avec certaines victimes pour tenter de se justifier.
Déjà connus de la justice (surtout le principal auteur âgé de 17 ans), ils ont été déférés au parquet de Nice ce vendredi, en vue d’une présentation devant un juge pour enfants.
