Désintox. Non, les contrôleurs SNCF ne sont pas privilégiés sur les retraites, les congés et les RTT

Les contrôleurs engagés dans un mouvement social en ce mois de décembre, peuvent partir à la retraite à 52 ans, encaisser 3030 euros par mois et bénéficier de 50 jours de congés dont 22 de RTT. C’est ce qu’affirme le collectif d’usagers de la ligne Tours-Paris, dans un tweet publié le 1er décembre.

Si la retraite à 52 ans existe en théorie à la SNCF, seuls les agents de conduite peuvent en bénéficier. Pas les contrôleurs, considérés comme sédentaires. Comme les autres cheminots, ils peuvent néanmoins partir à la retraite à 57 ans, soit cinq avant les salariés du secteur privé.

Mais cela aussi va devenir de plus en plus théorique. En effet, pour profiter d’une retraite complète, ils devront, à compter de la génération 1973, avoir travaillé 43 ans. Impossible en partant si tôt, sauf à avoir commencé à 14 ans. Selon la Caisse de prévoyance de la SNCF, les sédentaires partent d’ores et déjà, en 2021, à 59 ans et 5 mois en moyenne.

Concernant les 3030 euros bruts de salaire mensuel mentionnés dans le tweet, il s’agit d’un fixe de 2400 euros, le reste correspondant à d’éventuelles primes compensant la pénibilité du métier, comme le travail le week-end, la nuit, ou les jours de « découcher », quand le contrôleur ne peut dormir chez lui. Des primes non automatiques donc, et exclues du calcul de la retraite.

Le tweet ajoute que les contrôleurs bénéficient de 50 jours de congés, dont 22 de RTT. Vrai, mais cela correspond au nombre de congés d’un salarié du privé resté, comme les contrôleurs, aux 39 heures hebdomadaires. Et pour qui le passage aux 35 heures, en moyenne sur l’année, s’est accompagné de 22 jours de RTT.

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