
C’est l’un des derniers résistants bretons qui vient de s’éteindre à Plémet, où il avait fêté son centième anniversaire en mai dernier.
En octobre 2020, il avait reçu la Croix du Souvenir, décernée par l’Amicale nationale des Anciens des Forces Françaises en Allemagne et par le Comité du Souvenir Français de Caux. Cette distinction lui a été décernée en raison de son engagement dans la Résistance française
Un engagement courageux
Désiré Guillard, né le 21 mai 1922 à La Chèze, fut appelé en 1943 au Service du travail obligatoire (STO) imposé par l’Allemagne nazie durant l’Occupation afin de participer à l’effort de guerre allemand. Réfractaire à ce service, Désiré s’est caché chez son oncle à Plumieux, puis s’est engagé, en octobre 1943, chez les FFI Bataillon Valmy 4e bataillon sous les ordres de Monsieur Ferrier, percepteur de La Chèze. Avec ses camarades maquisards, Désiré a réceptionné deux parachutages : le premier à Bréhan (Morbihan), puis le second à Plumieux au lieu-dit Kerbut, avait transporté des armes et 13 parachutistes de Lanthenac jusqu’à Gomené.
Il a participé à la libération de Loudéac. Il a aussi été de ceux qui ont découvert le charnier de la Butte Rouge à L’Hermitage. Il a enfin continué le combat devant la poche de Lorient.
Du 21 octobre 1944 au 28 novembre 1945, Désiré, engagé volontaire au 137e RI, a eu pour mission de garder des prisonniers de guerre au Camp de Verdun à Rennes. Le 28 novembre 1945, Désiré a été démobilisé et n’a absolument rien reçu de l’Etat Français malgré sa participation active à sa Libération.
Il est vrai que, comme beaucoup d’autres, il a longtemps tu ses hauts faits d’armes, estimant simplement avoir fait son devoir.
Après la guerre, il a exploité une ferme à La Chèze puis à Launay, en Plémet. Il a également été conseiller municipal de La Chèze.

Ses obsèques ont été célébrée lundi 30 janvier. Il a été inhumé au cimetière de La Chèze.